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Un bilan à cinq ans

Nous voici cinq ans après Fukushima et autant d’années après le déclenchement de la guerre en Syrie. On pensait que 2015 avait été une année particulièrement difficile, mais il faut croire que nos courtes mémoires nous ont fait oublier que le millésime 2011 avait été particulièrement amer. D’un côté ou de l’autre, les populations sont déplacées. Les Japonais qui ont survécu au pire accident nucléaire de l’histoire ont dû quitter leur maison, leur quartier, toute leur vie et doivent faire ainsi le deuil de l’avant-Fukushima. Les antinucléaires pourraient dire qu’ils avaient prévenu qu’une catastrophe nucléaire a des conséquences durables sur l’environnement. Les habitants des environs de Tchernobyl ne donneront pas plus d’espoir aux sinistrés japonais.

Le pire est qu’avec les centrales françaises, qui sont maintenues en exploitation plus que de raison, ce type de catastrophe nous pend au nez. Le Luxembourg serait presque rayé de la carte, alors que la centrale de Cattenom n’est même pas sur son sol… Mais avec le nucléaire, une retraite en bonne et due forme n’est pas une option. Les concepteurs n’ont pas pensé à l’après. Une fois que la centrale est trop vieille pour continuer, que faire de tout cela? Le problème avec le nucléaire est qu’il semble que personne n’ait pensé à ce cas de figure. Et que comme personne n’a vraiment réfléchi non plus à des alternatives viables aux énergies fossiles et au nucléaire, voilà maintenant 30 ans que l’argument massue du «sans nucléaire, nous retournerons à la bougie» est sans appel. En attendant, la présence d’une région sinistrée sur son sol ne fait pas les affaires d’un Japon à la population vieillissante et à l’immigration quasi nulle.

Dans un autre registre, les Syriens ne voient pas le bout du tunnel et soufflent les bougies d’un bien triste cinquième anniversaire. Si les conséquences ne sont pas aussi toxiques qu’au Japon, les réfugiés syriens deviennent néanmoins aussi dérangeants (si l’on peut se permettre cette comparaison) que des résidus radioactifs. L’Europe n’en veut pas et la Turquie tente de négocier le prix fort pour les retenir…

Audrey Somnard (asomnard@lequotidien.lu)

Un commentaire

  1. Certainement l’Europe a du oublier la phase de certaine pointe de secousse comme celle que vous avez citée Mme Audrey, ‘’ la centrale de Cattenom ‘’ made en France, mais, pas loin des villes de Luxembourg a 35 Km et d’après les information sur le web, ce chantier a maintenir ces droits de ces travaux du nucléaire jusqu’en 2025, est avec chaîne une de migration qui ne cesse pas d’arrêter tant que la solution na pas trouve son objectifs a la Syrie, sachant que en parallèle dans l’Allemagne, cette dernier a créer (300 ),sociétés pour absorbé la masse des main d’œuvres et pour mettre a la disposition des réfugies, il ya qui gagne et des autres qui chante, le scénariste qui a bien planifie la carte géographique au frais de la princes des pays de golfs, après cinq ans, le coffre il reste toujours ouverts jusqu’à qu’il devienne vide …..les jours qui vient découvre qui garderas le bon souffle…a savoir.

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