Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
En finir avec les confinements à répétition, oublier les mesures restrictives adaptées au fil des hausses des contaminations. Retrouver notre ancienne vie et vite! Le Royaume-Uni et la Russie ont annoncé mercredi qu’ils allaient lancer dès la semaine prochaine une vaste campagne de vaccination contre le coronavirus (lire également en page 6). Les autorités de ces deux pays ont décidé d’enclencher une nouvelle phase dans la lutte contre la pandémie. La dernière? Aux États-Unis, les choses aussi s’accélèrent sur le front sanitaire. L’administration du président Donald Trump prévoit d’avoir vacciné 100 millions de personnes aux États-Unis d’ici la fin du mois de février avec deux vaccins, soit environ 40 % des adultes. Pas de jalousie mal placée. Les vaccins arriveront aussi dans les autres pays européens et au Grand-Duché. L’Agence européenne du médicament (EMA) doit se prononcer le 29 décembre «au plus tard» sur le vaccin Pfizer/BioNTech et d’ici au 12 janvier sur celui de son concurrent américain Moderna. Dès que le feu passera au vert, ce sera le moment de retrousser ses manches et de recevoir une petite piqûre… ou plutôt deux, puisque le vaccin est délivré en deux fois à 21 jours d’intervalle.
La nouvelle année 2021 sonnera-t-elle le glas du coronavirus ? En tout cas, il va falloir se montrer patient. La campagne de vaccination qui devrait toucher toute l’Europe va durer des mois. Tous les pays appliqueront la même méthode, choisiront les mêmes priorités. Les premiers vaccinés seront les membres du personnel soignant et les habitants à risques (âgés ou ayant des comorbidités). Puis viendront ensuite tous les autres. Reste maintenant aux différents gouvernements à convaincre leurs administrés. Une trop grande partie de l’opinion publique se méfie encore de ce vaccin conçu en quelques mois pour répondre à la crise mondiale. Ce ne sera pas une mince affaire à l’heure des fake news et des thèses complotistes qui pullulent sur les réseaux sociaux. Mais gageons que bientôt nous ne regarderons plus la courbe des contaminations et des décès, mais celle du nombre d’habitants vaccinés. Et peut-être pourrons-nous retrouver alors notre «vie d’avant» dès cet été et faire ce qui était interdit durant de très longs mois : nous retrouver en oubliant cette maudite distanciation sociale.
AFP