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Travail : un changement évident

La transformation digitale n’est plus une chimère. Elle est vraiment là. Elle chamboule les entreprises et la manière de travailler des salariés, y compris au Luxembourg. Pour relever ce défi, il faut que les salariés reçoivent les formations nécessaires. Cela paraît totalement évident.
Mercredi soir, lors d’une conférence organisée par l’Economist Club Luxembourg et le cabinet d’audit KPMG sur la digitalisation, le ministre du Travail, Nicolas Schmit, a fait activement la promotion de la jeune initiative «Luxembourg Digital Skills Bridge» qui vise à accompagner les salariés dont l’activité sera «profondément affectée» par un changement technologique majeur. Il s’agit d’un projet louable, mais pour autant, est-ce que tous les métiers pourront être digitalisés ? Sûrement pas. Il faudra toujours une présence et des relations humaines. De plus, tous les métiers ne pourront pas être automatisés à 100 %. Une fois de plus, cela paraît logique. L’humain ne perdra pas sa place.
Il est évident qu’avec la transformation digitale, certains métiers n’existeront plus du tout et d’autres feront leur apparition. Bien malin celui qui peut prédire aujourd’hui quels seront les métiers totalement nouveaux plébiscités dans dix ans. Durant le débat qui s’est déroulé pendant la conférence, Serge Allegrezza, le directeur général du Statec, a souligné un paradoxe. Alors qu’on n’a jamais eu autant d’informatique, la productivité baisse. Alors, comment augmenter cette satanée productivité dont on parle tant ?
S’il y a bien un élément qui fait baisser la productivité des salariés, c’est bien les bouchons. Une personne qui met plus d’une heure trente pour aller travailler en voiture et autant de temps pour rentrer à la maison le soir, et qui est déjà fatiguée (et énervée) en arrivant sur son lieu de travail ne peut pas être «productive». Idem pour les usagers du train avec les retards à répétition. Ce problème d’infrastructures saturées aurait pu être évité il y a vingt ans si on avait construit des autoroutes à trois ou quatre voies et des voies de train plus nombreuses. Alors, pourquoi cela n’a-t-il pas été fait ?

Aude Forestier

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