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Séance nocturne

La Chambre des députés a parfois le don de se tirer une balle dans le pied. Cela a été encore le cas, mardi, avec un ordre du jour particulièrement chargé pour la première séance plénière de la semaine. Ouverts à 14 h 30, les débats se sont seulement achevés après 22 h. Les rangs étaient déjà très clairsemés au moment où le président, Mars Di Bartolomeo, a clôturé la séance.

L’importance des dossiers discutés et votés mardi aurait sans aucun doute mérité un autre sort. Les débats sur la nouvelle loi sur la jeunesse, qui introduit l’exportabilité des chèques-service et vise aussi à augmenter la qualité dans les structures d’accueil pour enfants, se sont ainsi achevées après 20 h 30. Ce n’est qu’à ce moment que le débat sur le futur cours unique d’éducation aux valeurs a pu commencer. De nombreux députés avaient déjà jeté l’éponge et il est fort à parier que très peu de citoyens ont suivi cette séance à rallonge.

Les réformes sociétales à venir nécessiteraient cependant un échange plus large avec les citoyens. Le cadre très formel de la Chambre des députés n’est certainement pas idéal, il permet toutefois de se faire une idée plus précise sur les positions des uns et des autres. Dans ce contexte, le fait de surcharger les séances plénières ne permet pas de rapprocher les citoyens de la politique.

Reste à connaître les raisons pour ce choix malheureux. Le député du CSV Marc Spautz a souligné, mardi, le mauvais traitement de l’opposition. Il est vrai que ses interpellations de poids sur le cours unique d’éducation aux valeurs, mais aussi celle prévue aujourd’hui sur le marché de travail, ont été placées en toute fin de séance. «Au moins le public peut constater comment on est traités», a-t-il souligné à la tribune. Mais encore une fois, il est peu probable que le «public» ait suivi ce débat.

Il est donc à recommander à la Chambre de poursuivre ses efforts de communication entrepris ces dernières années. La marge pour améliorer les choses, malgré une charge importante de travail législatif, existe certainement encore. Aux différents partis d’agir!

David Marques

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