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Poutine le purificateur

Purifier la Russie, une Russie qui doit cracher les traîtres comme si elle avait avalé par mégarde une mouche. Vladimir Poutine a maintenant décidé de s’en prendre à son propre peuple. Les voix discordantes dans le pays étaient déjà muselées, supprimées, menacées, exilées.

Désormais, elles seront pourchassées partout et par leurs propres compatriotes car ceux qui sont contre Poutine et son régime sont contre la Russie. Ils sont les alliés de cet Occident décadent que le maître du Kremlin déteste tant, ils représentent une cinquième colonne qui veut miner la grandeur de son pays. La chasse au dissident est ouverte.

Les Russes les plus critiques ont dorénavant le choix : celui de se taire, celui de partir ou risquer leur vie. Car nous savons tous ce que risquent les «traîtres» sous le régime de Vladimir Poutine. La population russe est à présent invitée à ouvrir l’œil et à débusquer les concitoyens qui osent contester la grande lutte patriotique contre l’Occident.

Le pays a fait un bond de 30 ans en arrière. Celui qui était un adversaire politique est redevenu un ennemi mortel qu’il faut purement et simplement effacer. Sans procès. Sans discuter.

À l’heure où des millions d’Ukrainiens sont déplacés dans leur propre pays ou obligés de trouver un refuge dans les pays de l’Union européenne, un autre exode va s’amorcer. Celui des Russes. Quel avenir attend les Russes avec Poutine ? L’amour de son pays a des limites quand il ressemble de plus en plus à l’Union soviétique.

es premiers témoignages évoquant l’arrivée de Russes cherchant refuge loin de la dictature commencent à se multiplier. Ceux qui ont des diplômes, des compétences, ceux qui sont jeunes font le premier pas vers une nouvelle vie. Suivront les autres qui veulent protéger leur famille et lui donner un avenir loin de la paranoïa de Poutine, de la propagande, des violences politiques, de la guerre.

Attention, Vladimir Poutine devrait se méfier et fermer les frontières de la Russie pour la transformer en prison… comme durant le bon vieux temps de l’URSS qu’il affectionnait tant.

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