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L’école, un éternel chantier

Ce vendredi marque le dernier jour de l’année scolaire 2022/2023. Avec le début des vacances d’été se rapproche aussi la fin du deuxième mandat de Claude Meisch à la tête de l’Éducation nationale. Depuis son arrivée, fin 2013, il a initié, à un rythme effréné, les réformes avec l’objectif de rendre le système scolaire plus performant et mieux adapté aux besoins d’une population scolaire plus hétérogène que jamais. Permettre à chaque élève, quel que soit son profil, de sortir de l’école avec un diplôme en main sert de leitmotiv à Claude Meisch, qui n’a jamais plié face à la vague incessante de critiques qui s’est abattue sur lui. Syndicats d’enseignants, directions, représentants de parents, comités d’élèves, chambres professionnelles et partis politiques : à tour de rôle, au moins un acteur avait le ministre libéral dans son viseur.

Ce constat confirme en premier lieu que l’Éducation nationale est un ressort ministériel ingrat. Peu importe les initiatives que l’on prend, il y a la certitude qu’une levée des boucliers aura lieu. Avant Claude Meisch, la ministre socialiste Mady Delvaux-Stehres en avait fait l’expérience, surtout au moment de mettre en place une réforme en profondeur du système scolaire. En 2009, elle avait imposé contre vents et marées un nouveau concept d’école fondamentale et une réorganisation des lycées. Son successeur a pris le relais quatre ans plus tard, avec une nouvelle flopée de réformes et de nouveautés.

En cette fin de législature, il s’avère que le besoin de continuer à adapter l’école aux nouvelles réalités sociétales est toujours aussi important. Critères d’évaluation et de promotion, orientation scolaire et professionnelle, apprentissage des langues, alphabétisation en français ou encadrement plus individuel des élèves ne sont que plusieurs domaines identifiés. Tous les partis devront se positionner en vue des législatives du 8 octobre. Car, aux enjeux cruciaux que sont l’équité fiscale ou le virage écologique, il sera nécessaire d’ajouter la transformation du système d’éducation sur la liste des priorités, aussi pour lutter contre les inégalités sociales.

Pour avancer sur ce chantier éternel, un échange plus étroit avec les acteurs du terrain sera indispensable.

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