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Le travail se cherche

Nouvelles lois pour proposer de nouveaux congés extraordinaires supplémentaires ou pour plus de souplesse dans le travail, mise en place du télétravail, adaptation de certains congés existants (congé parental, congé paternité, etc.)… le travail cherche des nouvelles voies au Grand-Duché. Et il y a d’autres débats qui s’ouvrent devant nous : l’introduction de la semaine de quatre jours, le télétravail des frontaliers, cette fois toujours bloqués à quelques petites dizaines de jours par an pour des raisons fiscales, la réduction du temps de travail. Le monde professionnel luxembourgeois veut s’adapter pour capter, séduire et conserver les salariés. L’objectif est de rester attractif alors que les questionnements des travailleurs pour concilier la vie professionnelle et la vie privée se sont multipliés depuis la période du coronavirus.

Cette période du covid, dramatique, a aussi provoqué une prise de conscience. Recherche de sens, volonté de ne plus tout sacrifier pour le travail, changement d’organisation après avoir goûté au télétravail forcé, les débats se sont multipliés après la reprise du boulot en présentiel. Entre salariés, mais aussi entre salariés et direction des entreprises du pays. Ceux qui n’ont pas voulu voir que le changement était en marche ont vite dû ouvrir les yeux. Certains de leurs employés ont préféré filer pour changer de vie, changer de poste ou changer d’entreprise au lieu d’attendre une petite révolution qui n’arrivait pas sur leur lieu de travail. Pour ceux qui restaient toujours obstinément aveugles, ils ont sûrement vécu de drôles d’expériences lors des entretiens d’embauche avec des candidats évoquant, allègrement, culture d’entreprise, bien-être au travail, possibilité de travailler à distance une ou deux fois par semaine, bienveillance, respect du principe de déconnexion. Le choc a dû être douloureux pour ceux restés bloqués quelques décennies en arrière.

Oui, le Grand-Duché propose toujours bon nombre d’opportunités. Mais il doit rester attractif, sinon la locomotive économique de la Grande Région va tourner au ralenti faute de cheminots. Et cela même si le salaire moyen est beaucoup plus élevé que chez nos voisins.

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