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Le prix de la sobriété

Des subventions pour changer de voiture et passer à l’hybride ou l’électrique, de l’argent pour transformer son logement et le rendre moins énergivore, voire autonome, un crédit d’impôt… En ces temps de crise énergétique, les initiatives gouvernementales reçoivent une large attention de la part de tous. C’est certain. Il faut dire que l’urgence semble s’accélérer au fil des semaines. Et nous ne parlons pas de limiter le réchauffement climatique ici… mais bien de limiter le montant de nos factures.

Nous savions tous que notre société était (très) dépendante aux énergies fossiles. Mais, ne le cachons pas, nous faisions comme si de rien n’était malgré nos quelques gestes quotidiens pour nous donner bonne conscience. Rares sont ceux qui ont décidé de transformer leur mode de vie loin d’une consommation effrénée pour respecter cette planète qui s’essouffle et réduire leur empreinte carbone. Un déplacement à vélo pour aller au boulot, mais des vacances lointaines au soleil. Des achats bios, mais des fruits exotiques qui viennent de l’autre bout du monde. Ne levez pas les yeux au ciel. Le trait est ici évidemment grossi à l’extrême. Mais changer nécessite du temps. La crise ukrainienne va-t-elle nous obliger à mettre le turbo?

Aujourd’hui, nous prenons tous la crise énergétique en pleine face avec des prix qui s’affolent sur les compteurs. Des factures alourdies qui creusent un fossé toujours plus profond et plus large entre ceux qui n’ont aucun mal à les honorer et les autres qui ont peur de ne plus pouvoir joindre les deux bouts à la fin du mois. Lentement mais sûrement, la situation déchire un peu plus notre tissu social déjà bien tailladé par les deux années d’urgence liée au coronavirus. Aujourd’hui, cette dépendance est d’autant plus difficile à vivre qu’à l’autre extrémité du gazoduc (ou de l’oléoduc) se trouve un dictateur cynique qui n’hésitera pas à jouer avec le robinet si on ne le laisse pas faire ce qu’il veut. Et on sait ce qu’il veut : détruire un peuple. L’électrochoc aura-t-il lieu? Allons-nous faire preuve de sobriété, de frugalité? Des subventions peuvent y contribuer, mais c’est d’abord à nous de changer. Et sans demander sans cesse de contrepartie.

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