L’alternative végétarienne

Un député français a trouvé la solution miracle pour mettre fin à la polémique sur les repas de substitution dans les écoles : un menu végétarien !

Quand on y pense, c’est parfait. Non seulement l’option végétarienne met tout le monde d’accord, toutes confessions confondues, mais cela permet également de faire prendre conscience dès le plus jeune âge qu’un repas équilibré ne passe pas forcément par de la viande.

Évidemment, alors que la pétition dudit député rencontre un franc succès, et qu’on se demande ce que l’on pourrait reprocher à cette initiative, le ministre français de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, y a trouvé quelque chose à redire. En pleine crise porcine, il serait inconcevable de soutenir des menus végétariens. Il faut soutenir la filière française, nous dit le ministre.

Les intérêts des uns et des autres se contredisent dans le contexte d’une polémique qui ne devrait donc pas en être une. Un menu alternatif végétarien ne fera pas baisser drastiquement la consommation de viande dans les cantines scolaires, mais si l’on veut lutter contre le gaspillage alimentaire, il est grand temps que les élèves y soient également sensibilisés.

Ceux qui ne mangent pas de viande pour quelque raison que ce soit auraient donc tout le loisir de ne pas en prendre, et donc de ne pas jeter bêtement. Une solution nettement plus simple que de remplacer une certaine viande par une autre, qui avait le mérite d’être une alternative sans l’être vraiment au final.

Mettre en place le «sans-viande» semble ainsi être la réponse évidente. De plus, s’il est prouvé que la consommation de viande n’est pas indispensable au quotidien pour notre bien-être, l’intérêt est également au niveau environnemental. En effet, la consommation limitée de viande ne peut que être bénéfique pour le bien-être de la planète, n’en déplaise aux producteurs.

Plutôt que de rester figé dans des discussions d’arrière-garde sur une prétendue laïcité, il est intéressant de voir dans cette option végétarienne la solution idéale pour réconcilier le plus grand nombre.

Audrey Somnard (asomnard@lequotidien.lu)