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La température monte

L’Allemagne a encore des soucis avec les moteurs de voiture. Ses constructeurs ont été mêlés jusqu’au cou dans le dieselgate, vous savez, ces fameux moteurs diesel trafiqués pour passer entre les mailles du filet des réglementations européennes antipollution. Aujourd’hui, voici que Berlin réussit à mettre des bâtons dans les roues de l’Union européenne à propos de la fin des moteurs thermiques en 2035. Les autorités allemandes ont réussi à arracher un compromis en permettant la survie du thermique grâce à des carburants de synthèse neutres en carbone. Ces carburants n’existent pas encore bien sûr, mais les constructeurs allemands ont voulu se laisser une porte de secours grâce à l’entremise du gouvernement Scholz. Peut-on les croire après tout ce qu’il s’est passé avec le dieselgate? L’avenir nous le dira, mais le dossier risque bien d’évoluer jusqu’à la date fatidique. Il y a fort à parier qu’une surprise nous attendra avant le virage de l’année 2035…

L’Allemagne fait un pas en arrière dans la lutte contre le réchauffement climatique. Curieux et surprenant. Enfin, pas tant que ça quand on voit leurs mines de charbon à ciel ouvert qui dévorent les hameaux alentour pour alimenter des centrales à charbon d’un autre siècle. En janvier, des affrontements avaient eu lieu à Lützerath contre l’extension d’une de ces mines. Militants écologistes et policiers s’étaient affrontés. Les machines avaient quand même dévoré le village. La même colère s’est déployée samedi, cette fois-ci pour une retenue d’eau en France. Et le bilan humain est terrible. D’un côté, l’Europe transige sur ces moteurs pour satisfaire des industriels inquiets, de l’autre, les forces de l’ordre françaises ont dû défendre un bassin des assauts violents de militants. Ces derniers refusant que de l’eau, bien commun, puisse être uniquement réservée à des agriculteurs alors que la sécheresse guette. Chacun défend son camp, chacun tente de faire plier l’autre avec ses convictions et ses certitudes. Avec ses propres moyens de lutte. Plus les années passent, plus les degrés montent et plus les esprits s’échauffent. Des crises rajoutées aux crises actuelles. Jusqu’à quand pourrons-nous supporter tout cela?

2 plusieurs commentaires

  1. Où est l’intérêt général ?
    Dans un tout à l’électrique qui est tout sauf zéro carbone, durable et propre, poussé par des politiciens dont les oeillères les empêchent de voir clairement les avantages et les inconvénients. Avec un équipement en point de recharge qui ne sera jamais suffisant pour la date butoir fixée. Avec les lois qui interdisent la recharge à front de rue. Un équipement qu vu son coût, laissera la grande majorité des européens sans vehicule, incapables qu’ils seront de pouvoir se les payer. Véhicules qui seront rapidement interdits dans la plupart des parkings, impossible qu’ils sont à éteindre. Où, laisse-t’on une chance aux constructeurs (allemands, italiens,…) de prouver que la voiture thermique peut encore avoir un avenir. Avenir qu’elle gardera puisqu’on continuera à les fabriquer pour les vendre aus autres pays qui ne sont pas assez cons pour se tirer une balle dans le pied à eux seuls pour laver plus blanc que blanc. Croyez-vous, sincèrement, que le sacrifice des européens va sauver l’avenir climatique mondial ?

  2. Patrick Hurst

    Disons-le honnêtement: C’est un combat entre intérêt général et gourmandise capitaliste!

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