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La COP des paradoxes

La COP28 a été lancée jeudi à Dubai. Des discussions sur le réchauffement climatique qui vont se dérouler au milieu de champs pétroliers et gaziers si on devait caricaturer. Mais aussi dans des Émirats arabes unis qui multiplient les initiatives pour accueillir des entreprises innovantes et qui souhaitent être au cœur des révolutions futures qui devraient marquer le XXIe siècle. Cette COP28 est celle des paradoxes où les participants vont devoir se battre pour essayer d’éviter une surchauffe de la planète à la fin de ce siècle, mais où les lobbyistes des grands groupes gavés à l’or noir vont encore tenter d’expliquer que les énergies fossiles ont de l’avenir. Il est difficile de se dire que nous allons encore devoir écouter ce type de démonstration alors que le CO2 dans l’atmosphère continue de se concentrer et que le thermomètre grimpe… Avec tout ce que cela implique : tempêtes plus violentes, phénomènes climatiques intenses et dévastateurs. Et nous ne parlons pas là uniquement de canicules, mais de précipitations abondantes en peu de temps, d’ouragans devenant des monstres à cause de la température des océans. Personne n’est épargné par ce climat qui se dérègle. L’urgence est pour tout le monde, même pour nous au Grand-Duché.

Le premier jour de cette COP28 a permis de mettre en place le cadre pour le fonds de compensation des pertes et dommages climatiques dans les pays vulnérables. Un moment historique salué par tous. Mais qui dévoile le monde sombre qui nous attend. Il ne s’agit pas seulement de trouver des moyens pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de sauver des populations qui vont connaître un risque vital dans quelques décennies. Quoi que nous fassions. Il faut à la fois soigner et trouver un remède pour éviter que le nombre de Terriens touchés de plein fouet par ce changement d’ère n’augmente encore davantage. En effet, passé un certain cap, quel que soit le chiffre de l’élévation moyenne de la température, le désordre humain sera plus violent et difficile à gérer que le désordre climatique. L’avenir de notre monde se décide donc, en partie, au cœur de cette cité de verre plantée au milieu des dunes et à quelques encablures de pipelines qui désaltèrent nos économies assoiffées. 

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