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Il faut sauver Noël

Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, a répondu jeudi, via Facebook, à un petit enfant italien inquiet qui avait peur de vivre un Noël confiné, empêchant ainsi le fameux père Noël de faire son travail. «Le père Noël porte un masque et peut voyager dans le monde entier avec une attestation de déplacement», a écrit le chef du gouvernement. On ne sait pas si la réponse a totalement rassuré le bambin âgé de cinq ans. Aujourd’hui, tous les pays européens se battent pour sauver les fêtes de Noël. Ce ne sera pas évident. Les traditionnels marchés ont été annulés aux quatre coins du continent, et évidemment chez nous aussi, à cause de ce maudit coronavirus qui nous mène la vie dure. Il est difficile aujourd’hui de penser à ces fêtes qui approchent à grands pas alors que les nouvelles et les chiffres des contaminations ou des décès continuent d’obscurcir notre horizon. Pourtant, l’objectif pour les gouvernements est bien celui-là : que la population vive une fin d’année presque sereine, c’est-à-dire dans le creux d’une vague avant qu’une autre ne déferle…  Cette période des fêtes reste cruciale pour les commerces.

Elle leur permettra de prendre une petite bouffée d’air après toutes les contraintes qu’ils ont subies et qu’ils subissent encore. Si, au Grand-Duché, seul un couvre-feu est appliqué, chez certains de nos voisins le confinement décidé il y a environ deux semaines fait de lourds dégâts. Espérons que les calculs des différents gouvernements sont bons et permettront à la population de retrouver une vie presque normale dans un peu plus d’un mois et de soigner aussi son moral. Car ce n’est pas uniquement au niveau économique que ces fêtes de fin d’année feront du bien. Comme tous les Européens, les habitants de la Grande Région doivent composer encore et toujours avec cette menace invisible, oppressante, et de multiples restrictions. Tout cela malmène psychologiquement beaucoup des nôtres. Non, la bouffée d’air ne sera pas qu’économique à la fin de cette année. Mais avant de pouvoir songer à ces instants si réparateurs, il va falloir que nous tous, sans exception, fassions encore de nombreux sacrifices ces prochaines semaines.

Laurent Duraisin

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