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Focus sur les hôpitaux

Encore raté ? La levée de la quasi-intégralité des restrictions sanitaires, entrée en vigueur il y a à peine une semaine, a du mal à convaincre. Un paradoxe de plus dans cette pandémie de coronavirus.

Deux ans après l’instauration du confinement strict, la liberté retrouvée semble davantage inquiéter que réjouir le grand public. La cause : un rebond assez net des nouvelles infections après plusieurs semaines de baisse continue. S’y ajoute une moyenne de 8 décès par semaine depuis le début de cette année.

La décision du gouvernement, soutenue par un vote unanime à la Chambre, de faire tomber le masque et abolir le Covid Check a-t-elle donc été trop précoce, voire irresponsable ? Il est certainement encore trop tôt pour le dire. L’indice primordial et décisif, véritable fil rouge des 24 derniers mois, semble être un peu négligé ces derniers jours.

Les hospitalisations de malades du covid sont certes en légère augmentation, mais même la quarantaine de patients actuellement pris en charge, dont uniquement quatre en soins intensifs, n’a pas de répercussion majeure sur le secteur hospitalier. Le chiffre brut des hospitalisations est aussi à relativiser. Sur la semaine écoulée, 97 patients ont été admis, mais ils sont aussi 70 à avoir pu quitter l’hôpital. La rotation est importante. Début février, plus de 80 malades du covid étaient encore pris en charge.

Le nombre élevé d’infections n’a plus la même valeur. Le variant Omicron est bien moins sévère. Il reste à observer quel sera l’impact du dernier sous-variant, plus contagieux. Cette prudence doit d’ailleurs prévaloir à tous les niveaux. Aucun ministre ou député n’a d’ailleurs affirmé qu’avec les allègements, le covid serait éradiqué. Une mauvaise surprise peut intervenir à tout moment.

Sans vouloir sous-estimer ou dramatiser la situation sanitaire actuelle, il est toutefois à constater que peu importe les décisions prises pour freiner au mieux la propagation du virus, elles ne feront jamais l’unanimité. Trop sévères ou trop exagérées. Trop peu cohérentes. Trop précoces. Partant de ce constat, il est primordial de garder la tête froide. Même si chaque infection est à regretter et que chaque décès est de trop, il faut continuer à se focaliser sur les hôpitaux. En attendant l’automne…

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