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Enjamber les difficultés

Encore un chantier imposant au Luxembourg. Un de plus. Le remplacement du pont Emile-Hammerel, qui enjambe la gare de Bettembourg, débutera demain avec une fermeture de l’ouvrage d’art.

Au programme : une démolition et une reconstruction, et des mois d’attente pour les habitants. Le pont avait fait son temps, impossible de lui redonner une seconde jeunesse. Promis, la future construction qui va s’élever à cet endroit va durer 100 ans.

Mais en attendant, il va falloir patienter quelque peu devant les panneaux de déviation et les barrières de chantier. Le prix à payer pour accompagner le développement de la commune et du pays. 

Les immenses chantiers et les routes barrées, tous ceux qui habitent le pays ou viennent y travailler connaissent bien. C’est même devenu une marque de fabrique. Gare à celui qui n’est pas passé dans un quartier, une ville ou un village ces cinq dernières années.

En revenant sur les lieux, il risque fort de ne pas reconnaître certaines rues, de découvrir de nouveaux lotissements, de voir apparaître une nouvelle rocade, un nouveau pont dans le paysage. Le Luxembourg continue d’avancer envers et contre tout. Les crises ralentissent parfois cet élan, mais elles ne l’enrayent jamais totalement. Et il faut s’adapter. Encore et toujours.

À l’accroissement démographique notamment, qui nécessite nouveaux axes de déplacement, mais aussi nouveaux lieux de vie. La crise du logement a raturé les carnets de commandes des entreprises ces derniers mois. Mais il y a fort à parier que la frénésie de constructions risque de repartir à la hausse dans quelques mois.

Avec son lot de camions, d’échafaudages et de grues zébrant le ciel du pays. Il faut aussi savoir garder le rythme pour attirer de nouvelles entreprises dans les zones d’activités et tout faire pour que les salariés, venant de plus en plus loin dans la Grande Région, continuent de pouvoir atteindre leur poste de travail. Envers et contre tout.

À ce rythme, à quoi va ressembler le Grand-Duché dans 20 ans? Certains voudraient une pause pour que le pays reprenne son souffle… mais par sûr qu’il ait les moyens de le faire.

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