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De Glasgow à Dubai

Ce sont deux événements d’envergure mondiale qui ont actuellement lieu à près de 6 000 km de distance. Quelque 200 pays sont représentés à la Conférence mondiale sur le climat COP26 à Glasgow. À Dubai, 192 pays sont réunis à l’Exposition universelle. Les deux rendez-vous ont été retardés d’une année en raison de la pandémie de coronavirus. Mais quelles sont les autres choses que partagent les deux rendez-vous ou qui les séparent?

On peut d’abord constater que les voyages effectués pour rejoindre l’Écosse ou les Émirats arabes unis sont sous le feu des critiques. Des centaines d’avions ont mis, ces derniers jours et semaines, le cap sur les deux destinations, avec à la clé un bilan carbone très désavantageux. Les dirigeants politiques se rendant en jet privé à Glasgow sont davantage fustigés que les touristes qui s’envolent pour Dubai. Les uns et les autres doivent néanmoins prendre conscience de l’impact que leurs déplacements ont sur le réchauffement climatique. Une compensation de ces «miles» par un style de vie plus durable constituerait un bon début.

Lors de son discours sur l’état de la Nation, le Premier ministre, Xavier Bettel, a annoncé que le CO2 émis par les missions gouvernementales à l’étranger allait être compensé : «Nous sommes en train de mettre en place un système permettant aux services de comptabiliser la consommation de CO2 de leurs trajets sur une année entière.» La mission de promotion touristique, formée par une importante délégation luxembourgeoise, ne devrait pas encore figurer dans cette liste. Le nouveau mécanisme de compensation ne devra cependant pas trop tarder.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est pourtant bien l’Exposition universelle qui contribue à prendre davantage conscience de l’envergure et de la beauté du patrimoine naturel qui doit être protégé. Les Européens connaissent plutôt mal les superbes décors qu’offrent par exemple l’Arabie saoudite ou le Pakistan. Il s’agit d’une raison supplémentaire de lever les différends qui existent entre l’Occident et l’Orient. Un sain équilibre, alliant obligations climatiques et politiques, est à trouver pour pouvoir continuer à profiter – avec modération – de la richesse que nous offre la planète bleue.

David Marques

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