Accueil | Editoriaux | Cote de vigilance

Cote de vigilance

Ce mois de mars va constituer un premier tournant dans cette précampagne électorale. Même si le 14 octobre est encore loin, les différents partis continuent de se positionner et les premiers noms qui vont figurer sur les listes de candidats commencent à filtrer.

Alors que l’aile jeunes du CSV, forte de son succès aux communales, continue de réclamer dix places sur les listes de ses aînés, l’ADR a lui offert huit places au mouvement populaire (ou bien populiste ?) de Wee 2050. Il s’agit d’une manœuvre électorale, qui doit permettre au parti réformateur de sortir renforcé du prochain scrutin national. Le cheval de bataille sera Fred Keup. Il y a peu, ce dernier avait cependant encore annoncé ne pas vouloir se lancer en politique. L’enseignant vient de faire marche arrière et l’ADR se voit ouvrir la perspective d’un afflux de voix supplémentaires. La véritable popularité de celui qui a déjà fraternisé sur Facebook avec un groupement ouvertement raciste et supportant même l’idéologie nazie («Grantler gegen linke Drecksböcke & Dreckslöcher in Stadt und Land weltweit» : «Râleurs contre les salauds gauchistes et les trous du c… à travers le monde») doit cependant encore être démontrée. Notre confrère Patrick Weber a repéré cet attachement bien douteux de Fred Keup sur les réseaux sociaux.

Bien évidemment, il faut dénoncer ce genre d’adhésion, sans toutefois trop faire de publicité à ces extrémistes. Car c’est bien le fond qui doit l’emporter dans les semaines et mois à venir sur le personnel. Les représentants des mouvances jeunes sont disposés à le faire, mais ils risquent de se heurter à la loi du plus fort et au système électoral. Le Luxembourgeois élit en effet bien plus des têtes que des idées. C’est pourquoi le CSV continue de miser sur ses anciennes gloires. De même, des personnalités vont continuer d’intégrer les listes de tous les partis.

Il est grand temps de songer à introduire une circonscription électorale unique avec 60 candidats qui veulent vraiment s’investir en politique et qui ne sont pas repris uniquement en raison de leur cote de popularité.

David Marques

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.