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Bas les masques

De nouvelles limites ont été dépassées vendredi. La conférence de presse du collectif «Fräi Liewen» a donné lieu à des attaques verbales et insultes envers les journalistes ayant donné suite à l’invitation, lancée par ces militants contre l’obligation vaccinale.

La première question critique de notre journaliste sur place, posée après un très long monologue des intervenants, a sans tarder été qualifiée d’«absurde». Compliqué, pour ne pas écrire impossible, sous ces conditions, d’échanger sur les propos avancés par les militants, estimant être systématiquement ignorés, voire censurés, par les médias.

La liberté d’expression permet à tout un chacun de clamer tout et son contraire. Il existe toutefois des limites à respecter. Cela n’empêche pas les plus virulents antirestrictions et antivaccins de propager la haine sur les réseaux sociaux, de lancer des menaces de mort contre des responsables politiques et des journalistes ou de dresser des comparaisons aberrantes entre l’holocauste et les mesures anticovid.

Une fois que les autorités judiciaires réagissent, il est question de censure. Pire encore : les «antis» criant à la liberté estiment vivre dans une «dictature». Une «dictature» qui n’empêche toutefois pas l’organisation de manifestations ou prises de position de ceux qui estiment être les seuls à voir clair.

Inviter les «merdias» à une conférence de presse n’équivaut pas à un chèque en blanc qui permet aux intervenants, qu’ils soient antirestrictions, ministres, syndicalistes, artistes ou sportifs, de voir leurs propos reproduits en intégralité dans les médias.

Tout journaliste professionnel est tenu à respecter un code de déontologie qui stipule notamment qu’«en cas de doute sur la véracité des faits ou des informations (…), la presse veille à les présenter avec les réserves nécessaires».

En d’autres termes : le journaliste a l’obligation de remettre dans leur contexte les choses. Cela vaut pour le covid, mais aussi pour toute autre thématique. Cela n’empêche pas des faux pas.

Insulter des journalistes parce qu’ils ne partagent pas les croyances ou même les théories du complot de ceux qui pensent détenir la vérité absolue est non seulement condamnable, mais n’améliore en rien la crédibilité des «antis». On voit leur vrai visage.

2 plusieurs commentaires

  1. Claude Grégoire

    Le collectif « Fräi Liewen » a pris connaissance de l’éditorial intitulé « Bas les masques » publié dans votre journal en date du 12 février 2022 suite à la conférence de presse à laquelle ont participé six de ses membres. Notre Collectif ne saurait rester sans réagir aux propos polémiques de l’auteur l’étiquetant d’« antivax » et l’accusant d’avoir « dépassé de nouvelles limites ». Pourquoi ce ton agressif d’un journaliste qui n’a même pas assisté à la conférence de presse ? Non, il n’y a pas eu d’ « insultes » contre les journalistes, alors que les propos de M. Marques, eux, sont réellement insultants. Comment ose-t-il nous assimiler, alors que le collectif est tout juste en train de se créer et n’a même pas encore d’existence sur Internet, à ceux qui « propagent la haine sur les réseaux sociaux, lancent des menaces de mort contre des responsables politiques ou dressent des comparaisons aberrantes entre l’holocauste et les mesures anti covid » ? Comment ose-t-il sous-entendre que nous avons utilisé le mot « merdias » à propos des médias ?

    Ce ramassis de clichés sur les « antivax » ne correspond en rien à la haute idée que nous nous faisons du travail de journaliste, chargé d’informer, éclairer, analyser et non invectiver.
    Ce d’autant plus que suite à la question de votre journaliste et à un bref malentendu regrettable, le collectif avait bien précisé qu’il n’était pas fondamentalement opposé aux vaccins, mais réservé par rapport à une nouvelle thérapie génique en phase expérimentale et surtout opposé à l’obligation vaccinale. Et qu’il défendait le droit des citoyens de disposer de leur corps et de choisir en toute liberté leurs médicaments ou thérapies.

    Pourquoi tant de caricature et de mépris ? Pourquoi ainsi diffamer toute une partie de la population qui pose de vraies questions sur la politique du tout vaccinal et sur le narratif présenté d’en haut ? Même si beaucoup hésitent encore à s’exprimer en public, vu le climat malsain, ils sont nombreux à douter, au regard des dernières statistiques et études scientifiques, que ce “vaccin” soit efficace, sûr ou même nécessaire.

    Les citoyens sont bien à même de discerner les contradictions répétées de leur gouvernement qui se cache derrière des experts “indépendants”, qui eux évitent tout débat contradictoire. L’accumulation inquiétante d’effets secondaires, qui n’apparaissent toutefois pas dans les statistiques officielles, ne leur échappe pas. N’auraient-ils pas le droit au doute et à la réflexion autonome? Ils continueront à défendre leur intégrité physique, le respect de leurs droits fondamentaux et de leurs libertés et à demander l’abrogation du pass vaccinal et la fin des lois discriminatoires sur la base d’un état d’urgence qui n’est plus justifié.
    Face à des inquiétudes largement partagées, une perte de confiance réelle et une désorientation généralisée, un débat honnête et respectueux serait plus que jamais nécessaire. Dans un monde dominé par l’argent et la concentration du pouvoir, le pluralisme de la presse et des opinions représente la condition sine qua non d’une société démocratique.

  2. Lecteur se voulant objectif

    Monsieur Marques, j’ai regardé la vidéo et de ce que je vois vous évoquez 2 minutes sur 2 heures 10 de conférence de presse. Je ne juge toutefois pas votre ressenti qui peut être justifié (vous savez aussi ce que ressens la personne qui a été virulente et pourquoi elle a réagi ainsi). Vous n’avez pas non plus relevé qu’un des orateurs a aussi particulièrement remercié votre journal pour lui avoir donné la parole dans ses pages dans le passé. Vous parlez de remettre les choses dans leur contexte et de vérifier les informations. Cela n’entrerait-il pas dans le cadre de votre mission de vérifier les éléments évoqués à cette conférence ? Les chiffres peut-être exagérés de cas covid, les pressions sur les employés, les intérêts financiers autour de cette crise, l’aspect peu justifié d’imposer la vaccination aux plus de 50 ans, le fait que certains employeurs vont au delà de ce qu’on leur demande en matière de contrôle , …etc. Qu’en pensez-vous ?

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