Avenir bouchonné

Quelles sont les choses qui font le plus peur aux automobilistes au Luxembourg ? Les panneaux de déviation, les barrières rouge et blanc de chantier et les petits plots orange qu’on pose sur la route. Il a suffi de l’annonce d’un chantier au bout de l’A4 du côté d’Esch et d’un chantier sur le boulevard Grande-Duchesse Charlotte, toujours dans la Métropole du fer, pour voir une pluie de commentaires sur les réseaux sociaux. Nous ne reprendrons pas ici les termes utilisés par les membres de ces sites. Nous ne voulons choquer personne. C’est presque à chaque fois la panique dès que l’administration des Ponts et Chaussées ou une commune veulent améliorer le réseau routier ou simplement l’entretenir. Oui, c’est certain, à chaque fois, il va falloir patienter dans les bouchons… enfin un peu plus longtemps qu’à l’accoutumée, car ces bouchons existent même sans travaux !

Le moindre chantier sur le réseau routier, mais aussi ferré, est problématique. Une bretelle d’accès fermée, une rue barrée, une voie bloquée sur l’autoroute… et c’est le chaos assuré. Mais les automobilistes devraient faire amende honorable : c’est à cause d’eux que tout cela est mis en place. Il faut bien des aménagements pour engloutir les milliers d’autos qui affluent dans le pays. Et réparer ces routes écrasées par le poids de la responsabilité de mener tous ces travailleurs sur leur lieu de travail pour faire tourner l’économie du pays. Et ce n’est pas terminé. Ces prochaines décennies verront encore augmenter le nombre de salariés au Grand-Duché. Que voulez-vous, une croissance économique, ça s’alimente ! Sans oublier évidemment l’évolution démographique record du pays. Mais où va-t-on construire de nouvelles routes et de nouvelles voies ferrées dans vingt ans ?

C’est un véritable concours d’idées qu’il va falloir lancer. La Fondation Idea a déjà évoqué cette semaine téléphérique urbain, trains ou trams sur pilotis, passages souterrains pour décongestionner certains carrefours… toutes les initiatives sont bonnes à prendre pour que le pays ne soit pas bloqué d’ici 2050. Et il va falloir faire preuve d’imagination pour trouver une solution car les voitures volantes, ce n’est pas encore pour demain.