La Banque centrale européenne a déjà prévu une nouvelle hausse des taux d’intérêt au mois de juillet. Est-ce que ce sera la dernière ? Pas vraiment. La décision prise par l’institution vise à endiguer cette inflation galopante qui bloque les rouages de l’économie. Rendre l’argent plus cher pour limiter la hausse des prix est une formule largement utilisée dans la situation que nous connaissons. Mais le modèle a ses limites et beaucoup demandent désormais un peu d’air.
Il suffit de se pencher sur les taux d’intérêt immobiliers pour se rendre compte de la difficulté de débloquer ce précieux argent pour acheter un bien. Et ce n’est pas la baisse des prix des maisons ou appartements au Luxembourg qui va compenser ces hausses du coût du crédit. Concernant les prix dans l’immobilier, le Statec a prévu une baisse annuelle de 2,3 % dans le pays sur l’année 2023. C’est bien faible. Tout s’enraye et ce n’est pas comme si le Grand-Duché n’avait pas déjà un problème au niveau du logement. Nous voilà pris entre le marteau des taux d’intérêt élevés et l’enclume des baisses de prix peu conséquentes. Oui, une sale période pour tous ceux qui veulent acheter une maison ou un appartement. Et c’est quasiment la même situation dans toute la Grande Région.
Plus largement, la baisse du coût de la vie se fait attendre. Convenons-en, aujourd’hui, nous nous sommes tous habitués à des prix faramineux aux stations-services. Qui se souvient quand les prix du carburant étaient en dessous d’un euro le litre ? Nous nous sommes aussi fait une raison en allant faire nos courses. Équipés de nos paniers, nous faisons bien souvent une croix sur certains produits dont les prix ont dépassé depuis longtemps les limites de l’acceptable. Et même en faisant cela, nous ressortons de nos supermarchés avec une facture bien plus élevée qu’il y a un an. Les prix alimentaires ont augmenté de 13 % sur une année en moyenne au Grand-Duché.
Combien de temps encore allons-nous patienter avant que le monde se remette la tête à l’endroit ? Personne n’ose le prévoir. Mais il est certain que les prix ne vont pas baisser d’un coup pour revenir au niveau de ceux d’il y a plus d’un an. Notre avenir va coûter cher… et nous ne pouvons plus prendre de crédit.