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500 000 voitures avec des moteurs truqués chez Seat


La marque espagnole est directement concernée par le scandale Volkswagen. (photo AFP)

La marque automobile espagnole Seat, filiale du groupe allemand Volkswagen, a équipé plus de 500 000 voitures fabriquées en Espagne avec des moteurs truqués, affirme jeudi le quotidien El Pais.

« La filiale espagnole du consortium allemand a monté plus d’un demi-million de ces moteurs dans ces véhicules depuis 2009 », selon le journal espagnol qui cite des sources proches de l’entreprise. « Seat a équipé certains de ses véhicules avec des moteurs EA189 du groupe Volkswagen », a reconnu un porte-parole contacté par l’AFP, sans vouloir donner de chiffre.

La marque espagnole a vendu 378 586 véhicules en 2014 et près de 2 millions, essence et diesel, au cours des six dernières années, selon les calculs d’El Pais.

Volkswagen, fort de 12 marques de voitures et de camions, a admis avoir mis en place un logiciel sur les moteurs diesel de type EA189 équipant environ 11 millions de ses voitures dans le monde pour contourner les tests antipollution.

La marque automobile espagnole a assuré que « tous les nouveaux véhicules vendus par Seat dans l’Union européenne équipés des moteurs EU6 remplissent, sans exception, les exigences légales et les normes environnementales », notamment la nouvelle norme anti-pollution Euro 6 entrée en vigueur au 1er septembre.

Volkswagen possède en Espagne des usines en Catalogne (Nord-Est) et en Navarre (Nord) où il fabrique les véhicules de sa marque Seat, rachetée dans les années 1980, mais aussi des modèles sous sa marque et pour Audi.

Le président du comité d’entreprise de Seat, Mataas Carnero, a exigé sur les ondes de Catalunya Radio que la direction de la marque précise « combien de voitures fabriquées ici ont été équipées de ce moteur trafiqué », fabriqué dans d’autres usines du groupe VW.

Il s’est inquiété aussi d’une remise en cause éventuelle des 3,3 milliards d’euros d’investissements sur trois ans promis au site de Martorell, en Catalogne

Le scandale, qui a éclaté vendredi aux Etats-Unis, a poussé mercredi le patron de VW, Martin Winterkorn, à la démission.

AFP / S.A.

Notre dossier sur le scandale Volkswagen

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