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Pour Varoufakis, le Portugal est « en faillite autant que la Grèce »


"La dette portugaise cumulée, publique et privée, est insoutenable. Le Portugal est en faillite autant que la Grèce", estime M. Varoufakis. (photo AFP)

Le Portugal « est en faillite autant que la Grèce » en raison de son endettement élevé, et ne connaît pas de reprise économique, affirme l’ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis dans une interview vendredi au quotidien portugais Publico.

« La dette portugaise cumulée, publique et privée, est insoutenable. Le Portugal est en faillite autant que la Grèce », estime M. Varoufakis, ajoutant qu’il n’y a « pas de reprise (économique) au Portugal ».

La dette publique portugaise est l’une des plus élevées d’Europe, à 130,2% du Produit intérieur brut (PIB), troisième derrière la Grèce (177%) et l’Italie (132,1%).

« Les Irlandais disent qu’ils ne sont pas comme les Portugais, les Portugais qu’ils ne sont pas comme les Grecs, les Français qu’ils n’ont rien à voir avec les Espagnols et les Allemands qu’ils ne ressemblent pas aux Français. Mais nous avons tous subi la même crise », a ironisé l’ancien ministre des Finances.

Selon M. Varoufakis, « au Portugal, le niveau de contestation sociale a pu être différent de ce qui s’est passé en Grèce » où la troïka UE-BCE-FMI « a concentré toute sa force d’austérité ». « Mais nous sommes dans la même situation, nous faisons partie de la même zone euro qui n’a pas su coordonner ses politiques », a-t-il ajouté.

Contrairement à la Grèce, le Portugal est sorti en mai 2014 sans encombre d’un plan d’aide internationale de 78 milliards d’euros, accordé en 2011 en échange d’une sévère cure d’austérité.

Critique virulent du troisième plan d’aide internationale à la Grèce, qu’il juge destructeur pour son pays, Yanis Varoufakis a quitté le gouvernement d’Alexis Tsipras en juillet, puis rompu avec Syriza, vainqueur des législatives en Grèce en septembre avec 35,46% des voix.

« Le gouvernement grec s’est rendu, il a été neutralisé, il a accepté tout ce que la troïka a demandé », a asséné M. Varoufakis.

 

AFP / S.A.

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