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[Made in Luxembourg] Rawdish : l’anti-junk food


Le Luxembourgeois Benito Florio ambitionne de développer la marque Rawdish à l'international. (photo Romain Van Dyck)

Tout l’été, nous partons à la rencontre de ceux qui créent et produisent au Grand-Duché. Aujourd’hui, une enseigne bio qui a les dents longues : Rawdish.

Manger sur le pouce est rarement synonyme de restauration équilibrée. Mais une petite équipe d’entrepreneurs ambitieux espère bien se faire un nom avec ses petits plats «made in Luxembourg».

« Ici, c’est notre premier shop. Mais d’autres vont suivre. On ne veut pas rester sur un seul point de vente, on veut développer notre marque internationalement», clame le Luxembourgeois Benito Florio.

Chez Rawdish, visiblement, on a les dents qui rayent le parquet. Mais pas des dents de carnivore. Ici, les canines servent plutôt à croquer une carotte, broyer du quinoa ou déchirer une salade. Car cette nouvelle enseigne, ouverte en début d’année, vise «un marché de niche», nous explique ce fringant trentenaire : «Nos aliments sont tous bios, 100 % véganes, et au maximum issus des producteurs locaux. La majorité sont d’ailleurs sans gluten, et tous sont sans sucre ajouté. Notre public, ce sont les gens qui veulent manger sainement et qui manquent souvent de temps pour le faire à midi.»

Jusqu'à 4 000 plats peuvent sortir quotidiennement de l'unité de production de Sandweiler!

Jusqu’à 4 000 plats peuvent sortir quotidiennement de l’unité de production de Sandweiler!

Livraison à domicile

Rawdish se veut donc l’anti-junk-food. Le concept est simple : soit on se rend dans l’enseigne, à Luxembourg (9-11, avenue de la Porte-Neuve), soit on commande via internet son menu composé d’une base et d’un «topping» (lire encadré ci-dessous), et un livreur vient vous l’apporter à domicile ou au travail.

Un sacré défi, mais aussi un pari. Détenteur d’un BTS de gestion commerce, Benito a «toujours eu l’intention de créer quelque chose, une marque qui sortirait du lot». Il ajoute : «Or j’ai remarqué qu’il manquait des enseignes proposant un service de livraison sur ce créneau de la nourriture saine, fraîche et bio. Notre premier point de vente, ici à Luxembourg, est le point de départ, mais on projette déjà de s’installer à la Cloche d’or. Et on y croit, car là-bas, hormis les habituels food trucks, pizzérias, etc., il n’y a pas beaucoup de choix.»

Benito et ses associés ont un hall de production de 400 m2 à Sandweiler. Là, ils peuvent réaliser de 3 000 à 4 000 plats par jour! «On travaille avec des fournisseurs bios, au maximum luxembourgeois. Malheureusement, ils ne sont pas encore très nombreux, donc on achète dans la Grande Région si possible, mais certains produits doivent forcément être importés, comme le quinoa, le riz noir…»

Et pourquoi ne pas produire eux-mêmes? «On espère le faire plus tard, à terme. Mais chaque chose en son temps, on y va « step by step »», sourit-il. Et ils commencent à se faire connaître : les participants de l’ING Marathon, du Rock-A-Field, de la Color Run ou encore de l’E-Lake ont déjà ou vont déguster leurs petits plats bios.

La marque entend se développer grâce à un service de livraison.

La marque entend se développer grâce à un service de livraison.

Écolo jusqu’au bout des meubles

Une démarche qui ne s’arrête pas à l’assiette : «Notre fil rouge, c’est aussi la transparence : on indique la provenance des produits, les producteurs… Là, par exemple, on vient de recevoir des pommes d’un fermier luxembourgeois. On est aussi transparent pour les emballages (qui sont issus de produits végétaux et biodégradables). D’ailleurs, les gens peuvent venir nous voir à Sandweiler, à la demande. Des lycéens sont, par exemple, venus produire des jus de fruits avec nous.»

L’enseigne travaille également avec une fondation qui emploie des personnes handicapées pour l’étiquetage des produits.
Et même la boutique de Luxembourg s’inscrit dans leur philosophie écolo-friendly : «Plutôt que de tout racheter, on a récupéré les meubles de l’ancien magasin qui occupait ces locaux (une boutique de chaussures) et on les a intégrés à la boutique, pour limiter l’impact environnemental.»

Romain Van Dyck

Bio à la carte

Chaque menu est composé d'une base et d'un «topping». (photo Rawdish)

Chaque menu est composé d’une base et d’un «topping». (photo Rawdish)

Les menus Rawdish, c’est une bonne quinzaine de plats différents à composer. On choisit d’abord une base (un plat de quinoa, de pâtes, de lentilles, de riz…), puis un topping (des préparations, souvent en sauce avec des ingrédients diététiques, originales, mariant amandes et citron, noix de cajou et abricot, beurre d’amande et gingembre, graines de chanvre et paprika, ou encore tomates séchées et pignons de pin….

Chaque combinaison vise à apporter des bienfaits particuliers : protéines, vitamines, antioxydants… Le prix est de 10,90 euros pour le combo base et topping en livraison, sachant qu’un minimum de commande de 14,80 euros est exigé. Les produits sont le plus cru possible pour garder les vitamines, et ultrafrais, produits du jour.

En plus de ces plats, on trouve des petits-déjeuners, salades, desserts, gourmandises, et une belle variété de jus de fruits pressés à froid, aux noms originaux. Par exemple, le Beetbanger, pour une cure d’antioxydants (betterave, carotte, orange, citron vert, aneth), le Roger Rabbit pour les cheveux et la peau (carotte, patate douce, pomme, poire, aloe vera) ou encore le Dr Green pour le système immunitaire (pomme, épinards, fenouil, concombre, céleri, gingembre, menthe, persil, citron).

www.rawdish.bio

 

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