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Luxembourg : les recettes fiscales plombées par la crise


Le bilan était déjà légèrement négatif au 1er trimestre (-1,8% sur un an), mais les rentrées ont pleinement encaissé le coup au 2e (-25%). (illustration Fabrizio Pizzolante)

Tandis que les dépenses publiques grimpent en flèche en raison de la crise liée à la pandémie, les recettes dérapent. Au deuxième trimestre, annonce la publication mensuelle sur l’état de la conjoncture luxembourgeoise, les impôts encaissés sont en recul d’un quart sur un an.

Les caisses de l’État ont récolté, à l’issue du 1er semestre 2020,  1,1 milliard d’euros de moins que l’an passé. Avec la dégradation des bases fiscales et les accords de délais supplémentaires envers ses contribuables, le fisc luxembourgeois a subi un double choc, nous apprend Conjoncture Flash, ce mercredi. Ceci dit, si ce choc devrait être moindre au second semestre, avec le déconfinement et l’encaissement des impôts reportés, les recettes fiscales ne retrouveront toutefois pas leur niveau attendus pré-coronavirus en 2020 ni même en 2021.

Ce recul provient des impôts sur les sociétés, mais aussi des recettes issues de la TVA qui sont aussi à la baisse en partie du fait des délais octroyés. La TVA et les droits d’accises se sont en effet effondrés de 35 % au second trimestre. Et si l’on peut escompter un rattrapage de la TVA, il y aura néanmoins une perte sèche liée au tassement de la base fiscale. Quant aux droits d’accises, leur reprise est encore plus lente :  le déconfinement avec le maintien du télétravail et des nouvelles restrictions concernant le nombre de cartouches par passagers français ne permettent pas la reprise attendue après la fermeture des frontières et son impact sur les ventes de cigarettes et de carburant.

Seuls les impôts perçus sur les revenus des ménages ont continué à progresser au 2e trimestre (+2,6%), grâce notamment au dispositif du chômage partiel : les salaires ont continué à être perçus et donc à être prélevés. Cette progression est toutefois moindre que l’année dernière en raison de l’affaissement de l’impôt sur les revenus de capitaux.

Pour rappel, le Statec avait prévu un recul des recettes publiques de plus de 5 % sur l’année 2020, suivi d’un rebond de 5 % aussi dès l’année suivante.

LQ

Le rapport complet est consultable ici.

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