Accueil | Economie | L’UE prépare un plan pour défendre ses entreprises des visées chinoises

L’UE prépare un plan pour défendre ses entreprises des visées chinoises


La vice-présidente exécutive de la Commission européenne, Margrethe Vestager, en charge de la concurrence, et le Commissaire européen au Marché Intérieur, Thierry Breton, vont présenter mercredi "un livre blanc". (Photo : AFP)

Bruxelles doit dévoiler mercredi un plan pour mieux défendre les entreprises européennes de prédateurs étrangers, avec dans son viseur les groupes chinois largement subventionnés.

Réclamée par Paris et Berlin, cette initiative est plus que jamais d’actualité car les mesures de confinement liées au coronavirus ont considérablement affaibli de nombreuses firmes de l’Union, devenues des proies plus faciles pour des groupes aux reins financiers solides. La vice-présidente exécutive de la Commission européenne, Margrethe Vestager, en charge de la concurrence, et le Commissaire européen au Marché Intérieur, Thierry Breton, vont présenter mercredi « un livre blanc », qui devrait être suivi en 2021 d’une proposition sur un instrument juridique pour mieux contrôler ce type d’investissement.

L’idée est « de lancer une large discussion » avec les deux colégislateurs, le Conseil (qui représente les 27 États membres) et le Parlement européen afin de parvenir à un consensus. « Nous devons protéger le marché unique européen contre des distorsions potentielles provoquées par les entreprises étrangères subventionnées », avait souligné la semaine passée Thierry Breton, ancien ministre français de l’Économie et ex-patron du groupe français Atos.

Déclarer tout projet d’investissement qui représente plus de 35% du capital

Dans le collimateur de la Commission : des compagnies étrangères qui veulent soit prendre des participations dans des entreprises européennes ou bien remporter de gros contrats d’infrastructures sur les marchés publics. L’exécutif européen propose ainsi d’obliger les entreprises étrangères à déclarer tout projet d’investissement qui représente plus de 35% du capital d’entreprises européennes.

Les exemples récents ne manquent pas : pas plus tard que lundi, l’État allemand a décidé de devenir actionnaire du laboratoire allemand CureVac, bien placé dans la course vers un vaccin contre le coronavirus, pour éviter son rachat par un investisseur étranger et notamment américain. Aux Pays-Bas, fin 2019, c’est l’entreprise chinoise BYD, et non la néerlandaise VDL, qui a emporté un marché de 259 bus électriques destinés à l’est du pays. Pourtant ultralibéraux, les Néerlandais réclament eux aussi des outils pour défendre l’industrie européenne. Ils ont d’ailleurs fait circuler leurs propositions qu’ils estiment largement reprises dans le livre blanc de la Commission.

LQ/AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.