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L’OGBL «Secteur financier» dans les starting-blocks


L'OGBL-SBA de Véronique Eischen et l'OGBL Services et Énergie de Michelle Cloos se regroupent sous la branche «Secteur financier». (photo: Tania Feller)

Alors que les élections sociales n’interviendront que dans un an, l’OGBL monte déjà au créneau dans le but d’obtenir la majorité des sièges dans le secteur bancaire à la Chambre des salariés.

Véronique Eischen, secrétaire centrale OGBL-SBA (syndicat banques et assurances), a lancé dès mercredi après-midi la campagne du syndicat indépendant dans le secteur de la finance en vue des prochaines élections sociales qui se dérouleront l’année prochaine.

L’objectif est limpide : disposer de la majorité dans le secteur bancaire, un des seuls qui échappent à l’OGBL. Le syndicat d’André Roeltgen ne dispose actuellement que de trois sièges sur huit au sein du groupe «Services et intermédiation financiers» de la Chambre des salariés Luxembourg. «On vise clairement les quatre sièges ou plus. Et nous sommes très confiants, car d’élections sociales en élections sociales, nous avons petit à petit gagné des sièges», a souligné Véronique Eischen.

Il faut dire que, pour le moment, le climat est tendu entre les syndicats et les dirigeants de la place financière. Multiplication des plans sociaux, problématique des «faux cadres», négociations sur la convention collective du secteur dans l’impasse, flexibilisation du temps de travail au détriment des employés ou encore crainte des conséquences négatives de la transformation digitale des banques, sans parler des dossiers délicats comme le cas de la banque Hapoalim.

Un syndicat pour tout le «secteur financier»

Autant de dossiers en souffrance laissant l’OGBL, qui n’est pas et n’a jamais été majoritaire dans ce secteur, sur sa faim. «Il faut changer la situation actuelle dans le secteur. Si l’OGBL devient majoritaire, croyez-moi, les choses vont changer», s’est insurgée la secrétaire centrale.

Mais face aux patrons de la place financière, les syndicats, quels qu’ils soient, n’ont pas souvent été à la hauteur des espérances des employés. «Si un employé me demandait pourquoi il devrait donner sa confiance à l’OGBL lors des prochaines élections sociales, ma réponse serait la suivante : on connaît l’OGBL et tant l’approche que la façon d’agir changera par rapport à ce qui se passe actuellement. En étant majoritaire, nous pourrons décider des actions à prendre. Et quand l’OGBL mobilise, elle mobilise», a affirmé Véronique Eischen.

Entre les lignes, on comprend facilement que le syndicat eschois en a assez de jouer les seconds rôles derrière le premier syndicat de la place, l’ALEBA. D’ailleurs, dans les rangs de l’OGBL, on souligne souvent le manque d’expérience et parfois même le manque de volonté de l’ALEBA. «Les gens doivent comprendre que si l’OGBL ne devient pas majoritaire, alors rien ne changera, même si les autres syndicats continuent. Il est temps que ça change», a souligné Véronique Eischen.

Plus tard, l’OGBL-SBA a d’ailleurs annoncé un rapprochement avec l’OGBL Services et Énergie de Michelle Cloos. Ainsi, les deux branches, qui ne vont pas fusionner pour le moment pour des raisons de statuts, se regrouperont désormais sous le nom d’OGBL «secteur financier». Ces branches, qui présentent d’importantes synergies et couvrent un large périmètre (notamment la branche Services et Énergie), vont pouvoir être complémentaires et être plus fortes à deux, tout en couvrant l’ensemble des entreprises ayant des activités au sein du secteur financier.

Jeremy Zabatta

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