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Les néobanques s’imposent peu à peu dans nos transactions


Les néobanques promettent à leurs utilisateurs de pouvoir réaliser des paiements et des retraits dans le monde entier, gratuitement ou à frais réduits. (illustration AFP)

Nickel, N26, Revolut, Lydia, Max, Bunq, Monese… Le terme « néobanque » recouvre un archipel aussi vaste qu’hétérogène d’acteurs bancaires nouvelle génération, venus souvent du numérique. Passage en revue non exhaustif de quelques-uns des acteurs européens en vue de ce secteur.

Fondée en juillet 2015 par deux anciens employés du secteur bancaire, Vlad Yatsenko et Nikolay Storonsky, la néobanque s’est spécialisée dans les paiements et les virements à l’étranger. Elle promet notamment à ses utilisateurs de pouvoir réaliser des paiements et des retraits dans le monde entier, gratuitement ou à frais réduits.

Destiné aux particuliers et aux professionnels, le compte Revolut donne accès à 24 devises et cryptomonnaies à frais réduits, en France et à l’étranger. Installée à Londres, cette néobanque emploie 1 800 collaborateurs et revendique plus de 8 millions de clients et une présence dans au moins 34 pays. Elle vise la conquête de 100 millions de clients d’ici à cinq ans. Elle a levé plus de 300 millions de dollars depuis son lancement, selon le site spécialisé Crunchbase.

N26, initialement baptisée Number 26, a été fondée en 2013 à Berlin. Cette néobanque tire son nom du Rubik’s Cube, jeu constitué de 26 cubes, complexe au premier abord, mais accessible une fois la mécanique comprise. N26 offre un service bancaire en temps réel 100% mobile. L’ouverture de compte se fait notamment en quelques minutes à distance. Présent dans 26 pays, N26 compte plus de cinq millions de clients et s’est fixé pour objectif de « devenir la banque que 100 millions de clients aiment utiliser ». La néobanque emploie 1 500 salariés et a levé plus de 600 millions de dollars auprès de différents investisseurs depuis sa création.

Monese a été créée à Londres en 2015 par l’entrepreneur estonien Norris Koppel. Active dans 31 pays, la néobanque sert plus de deux millions d’utilisateurs. Elle s’adresse notamment aux personnes en « situation de mobilité internationale », tels que les expatriés ou les étrangers. Elle permet de gérer des comptes professionnels et personnels avec des devises différentes, via une interface unique. Monese emploie 400 personnes dans ses bureaux de Londres, Tallinn, Lisbonne et Berlin. Au total, Monese a déjà levé quelque 100 millions de dollars. Elle ambitionne de dépasser les 5 millions d’inscrits d’ici la fin de l’année 2020. Cette jeune pousse a été créée en 2010 par deux amis estoniens travaillant à Londres, Taavet Hinrikus et Kristo Käärmann.

Transferwise propose un compte en ligne qui permet aux particuliers et aux professionnels d’envoyer de l’argent à l’étranger à frais réduits, d’être payé dans une autre devise et de dépenser à l’étranger avec la carte de débit Mastercard TransferWise. Cette société compte plus de 6 millions de clients et une présence dans plus de 24 pays. Elle emploie plus de 1 300 salariés via 13 bureaux dans le monde et a levé plus de 700 millions de dollars depuis sa création.

Fondée en France et rachetée début 2017 par le groupe bancaire BNP Paribas, Nickel a conquis plus de 1,5 million de clients en France depuis son lancement. Tournée vers l’international, elle prévoit d’exercer dans sept pays européens d’ici 2024. La différence avec les autres banques en ligne et autres néobanques, c’est que Nickel peut s’appuyer sur un réseau physique très important : 5 500 bureaux de tabac répartis sur toute la France, où l’ouverture d’un compte peut se faire en quelques minutes. Elle compte dupliquer ce fonctionnement en Espagne cette fois avec le réseau Fenamix de vente de tickets de loterie et paris sportifs de l’État. Elle vise quatre millions d’utilisateurs en France d’ici 2024 et un million en Espagne.

Orange Bank s’est lancée sur le marché français à l’automne 2017. Adossée au groupe télécom français Orange, la néobanque revendique 500 000 clients. Elle permet de gérer ses dépenses et sa carte bancaire en temps réel avec l’assistance d’un conseiller virtuel intelligent 24/7. Orange Bank propose également un chéquier, ainsi qu’un prêt personnel et un livret. La société vise la conquête de cinq millions de clients en Europe et une activité rentable d’ici 2023-2024.

LQ/AFP

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