Accueil | Economie | Les buralistes français veulent moins dépendre du tabac

Les buralistes français veulent moins dépendre du tabac


Avec la concurrence des zones frontalières, comme ici en Allemagne, la diversification de l'activité en France est pour beaucoup inévitable. (illustration AFP)

Plus de 1 250 buralistes sur les quelque 24 000 que compte la France, ont demandé à bénéficier d’une aide de l’État afin de diversifier leur activité et ainsi réduire leur dépendance à l’activité de vente de tabac, selon des chiffres publiés lundi.

Depuis mi-octobre 2018, date à laquelle a commencé à fonctionner le Fonds de transformation doté d’un budget de 20 millions d’euros par an de 2018 à 2021 « plus de 1 250 dossiers ont été déposés » et 417 ont été « pris en charge », a précisé le ministre délégué aux Comptes publics Olivier Dussopt. Le montant moyen de l’aide accordée était de 19 950 euros par buraliste en 2020, a-t-il indiqué.

Le « plan de transformation » mis en place par l’État, qui vise aussi à soutenir les buralistes dont l’activité serait « significativement pénalisée » par l’augmentation des prix du tabac due à une hausse de fiscalité, comprend en outre une « prime de diversification des activités ». Versée sous conditions aux débits « ouverts à l’année offrant au moins 5 services à la clientèle, en plus de la vente de tabac », elle a représenté 7,6 millions d’euros en 2019.

2,2 millions d’euros ont également été décaissés au titre d’une « indemnité de fin d’activité », versée aux débitants qui veulent cesser leur activité et n’arrivent pas à céder leur point de vente. Enfin, 28,1 millions d’euros ont été versés en 2019 sous forme d’une « aide à la sécurité » pour financer la sécurisation des locaux, avec 5 662 dossiers « instruits favorablement » l’an dernier.

Ramener l’activité à 50% des revenus

Le chiffre d’affaires moyen de l’activité tabac des buralistes a augmenté de 4,9% entre 2018 et 2019, précise le ministère.

Jusqu’en 2021, les buralistes qui souhaitent transformer leur point de vente afin d’accueillir d’autres activités – produits de vapotage, relais-colis, conciergerie, snacking – que la vente de tabac bénéficient d’une aide de l’État de 33 000 euros maximum, représentant jusqu’à 40% des dépenses (mobilier, équipement, voire refonte totale du commerce).

L’objectif de cette diversification, selon la Confédération des buralistes – dont le réseau emploie 80 000 personnes – est de ramener le tabac à 50% de leurs revenus dans « 5 à 7 ans », contre souvent plus de 80% à l’heure actuelle. Olivier Dussopt a par ailleurs redit qu’ « aucune fiscalité tabac ne sera votée en 2021 ».

LQ/AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.