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Le prix du pétrole et des matières premières s’envole de plus belle


Jusqu’où ira la hausse des prix ? (Photo : archives LQ/Alain Rischard)

Au huitième jour de l’invasion de l’Ukraine, les tensions sur les prix du pétrole continuent de grimper : le baril de WTI américain a dépassé jeudi matin les 115 dollars, du jamais vu depuis 2008, alors que le baril de Brent a frôlé les 120 dollars. La hausse était ensuite plus mesurée.

Le pétrole reprenait jeudi son escalade, atteignant un prix record depuis plus d’une décennie, et entraînait avec lui les matières premières, en raison des incertitudes sur l’approvisionnement générées par la guerre en Ukraine.

Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du brut en Europe, a grimpé jusqu’à 119,84 dollars. Le seuil des 120 dollars n’a pas été atteint depuis 2012.

Le West Texas Intermediate (WTI) coté à New York a quant à lui poussé jusqu’à 116,57 dollars, un nouveau sommet plus vu depuis septembre 2008.

Les deux références de l’or noir ont flambé d’environ 50% depuis le début de l’année.

Dans ce contexte, les marchés ont applaudi la posture plus accommodante du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, sur les prochaines hausses de taux de l’institution.

« Nous nous attendons à ce que les banques centrales donnent la priorité à la croissance » en prenant en compte « le risque de baisse que représente la hausse des prix des matières premières », a expliqué Vincent Juvyns, de JP Morgan AM.

En zone euro, le taux de chômage a atteint en janvier son plus bas niveau historique, à 6,8% de la population active, mais cela se fait dans un contexte de forte inflation, à 5,8% sur un an en février.

Les matières premières continuent de flamber

Les prix des matières premières ne cessaient de monter jeudi, notamment le pétrole au lendemain de la réunion des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+), qui n’ont pas changé de cap, malgré les tensions sur le marché.

Le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a jugé jeudi « décevantes » les décisions attentistes de l’OPEP+ et a souligné disposer d’assez de stocks pour agir encore sur les marchés.

Le prix du baril de Brent de mer du Nord pour livraison mai prenait 1,62% à 114,74 dollars le baril, le WTI américain à échéance avril 1,90% à 112,71 dollars vers 13h05, loin de leur pic du matin.

Le gaz naturel en Europe refluait (-1,53% à 163 euros le mégawattheure) sur le marché européen néerlandais, qui fait référence, après avoir battu un nouveau record à près de 200 euros vers 9h30.

Le zinc a dépassé les 4 000 dollars la tonne, au plus haut depuis 2007.

Les entreprises spécialisées dans les matières premières en profitaient, comme Glencore (+5,48%), Rio Tinto (+2,11%) et Anglo American (+3,53%) à Londres, ou encore ArcelorMittal (+3,01%) à Paris. Technip Energies, qui a rassuré le marché sur son exposition à la Russie, s’envolait de 14%.

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