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Le marché automobile luxembourgeois doit se reprendre


(illustration : Archives LQ)

En net recul sur le mois d’avril, le marché de l’automobile luxembourgeois doit se reprendre lors des prochains mois pour espérer faire aussi bien que l’année dernière.

Les ventes de nouvelles voitures jouent, depuis le début de l’année, aux montagnes russes. Après de bons mois en janvier et mars, et de mauvais mois de février et avril, les concessionnaires du pays vont devoir accélérer la cadence avant la fin de l’été pour espérer passer la barre des 50 000 nouvelles immatriculations sur un an.

Le marché automobile luxembourgeois a fait grise mine en avril, avec un recul d’un peu plus de 7  % sur les nouvelles immatriculations, puisque «seulement» 4  834  nouvelles plaques jaunes ont été attribuées contre 5  233 en avril de l’année dernière. Les concessionnaires du pays ont donc vendu 399  nouveaux véhicules de moins qu’un an auparavant et le mois d’avril de cette année s’inscrit comme étant le pire mois d’avril depuis 2001. Faut-il parler d’une claque? Pas si sûr.

Après une année 2015 jugée comme «catastrophique» par les professionnels du secteur avec un peu plus de 46 000  nouvelles immatriculations, les concessionnaires ont réagi en 2016 en se remettant quelque peu en question. Résultat en 2016, la barre des 50 000  nouvelles immatriculations a été franchie. Cette année, l’objectif est de faire aussi bien. De plus, si les observateurs du secteur décryptent les chiffres mois par mois, les professionnels eux, se concentrent sur les chiffres annuels et évitent donc de tirer des conclusions en cours d’année.

En prenant un peu plus de recul, en regardant les chiffres du premier trimestre de l’année, on peut effectivement constater que les ventes sont en hausse, avec 13  341  nouvelles immatriculations sur les trois premiers mois de l’année contre 12  965 en 2016. En prenant en compte le mauvais mois d’avril, les ventes se stabilisent avec 18  175  nouvelles immatriculations en 2017 contre 18  198 en 2016.

Une tendance européenne

Pas de quoi tirer la sonnette d’alarme, puisque le marché reste dans les chiffres de l’année 2016, qui faut-il le rappeler, est une bonne année. Pour expliquer le recul du mois dernier, le coupable est à trouver du côté du calendrier d’avril qui a privé les concessionnaires de jours ouvrés en raison des fêtes de Pâques assez tardives cette année.

Une tendance en recul que l’on retrouve également en Europe. Le plus grand marché automobile de l’Union européenne, l’Allemagne, a d’ailleurs accusé un recul de 8  % sur le mois dernier. Même chose en France, avec un recul de 6  % ou encore en Belgique qui a affiché une baisse de 3,5  % au mois d’avril. Pire encore, en raison de l’application d’une nouvelle taxe au Royaume-Uni, les ventes de voitures neuves ont chuté de 19,8  % en avril sur un an. D’un autre côté, la réussite de l’Autofestival 2017 a peut-être joué un rôle dans le recul du mois d’avril. En effet, le mois de mars a été particulièrement bon avec 5  191  nouvelles immatriculations.

Ainsi, le marché automobile luxembourgeois reste, dans son ensemble, sur de bons chiffres. Mais les concessionnaires du pays doivent tout de même faire attention à ne pas baisser le pied, voire à passer la seconde afin d’inverser la tendance du mois dernier. En effet, si l’on regarde les statistiques, le nombre de nouvelles immatriculations sur les cinq derniers mois de l’année est généralement en dessous des six premiers mois. Les mois de mai, juin et juillet seront donc décisifs pour le marché luxembourgeois. L’idéal serait de stabiliser le marché, qui depuis le début de l’année joue aux montagnes russes, avec un bon mois puis un mauvais mois.

Pour cela, il faudra que les concessionnaires luxembourgeois fassent un effort pour rassurer une clientèle qui semble un peu perdue après les différents scandales liés aux moteurs diesels. D’ailleurs, la House of Automobile (HOA), la récente nouvelle association luxembourgeoise visant à défendre les intérêts des acteurs du secteur, s’est exprimée en mars dernier afin de mettre en garde le secteur sur les vérités et les contre-vérités à la suite du scandale des moteurs diesels, créant une certaine confusion chez le consommateur.

Jeremy Zabatta

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