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L’aide «généreuse» du Luxembourg


Le Luxembourg consacre chaque année 1 % de son RNB à l'aide publique au développement. (Photo : Editpress)

Le Luxembourg ne lésine pas avec l’aide publique au développement, indique l’OCDE.

Le Luxembourg, qui était déjà l’un des fournisseurs d’aide les plus généreux, «a renforcé sa coopération pour le développement ces dernières années», constate l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

D’après un récent rapport (L’Examen par les pairs), il est indiqué que le pays «pourrait bâtir sur ses acquis en définissant une vision claire pour l’avenir, qui prenne en compte de nouveaux risques d’instabilité dans des pays fragiles et qui veille à ce qu’aucun groupe vulnérable ne soit négligé».

En «concentrant son aide publique au développement (APD) sur un nombre restreint de pays et de secteurs sociaux et en faisant porter ses efforts sur l’efficacité de son aide, le Luxembourg parvient à maximiser sa visibilité, son impact et son influence sur la scène internationale. Les pays partenaires apprécient la prévisibilité et la flexibilité de son aide.»

Le Luxembourg est, après la Norvège, le bailleur le plus généreux du Comité d’aide au développement (CAD) de l’OCDE : il a consacré 1 % de son revenu national brut (RNB) à l’APD en 2016. Pour comparaison, la moyenne du CAD se situe à 0,32 % et les Nations unies ont fixé un objectif de 0,7 %, que seuls six membres du CAD ont atteint. Le Luxembourg est également l’un des rares à respecter la cible consistant à verser 0,20 % du RNB sous forme d’APD aux pays les moins avancés et, caractéristique peu ordinaire, il n’intègre pas dans cette aide les dépenses liées à l’accueil des réfugiés sur son territoire ni les financements liés à la lutte contre le changement climatique.

«L’engagement inébranlable du Luxembourg vis-à-vis de l’aide au développement, qu’il distingue des fonds alloués aux réfugiés et des financements climatiques, est un exemple à suivre pour les autres membres du CAD, affirme la présidente du CAD, Charlotte Petri Gornitzka. À l’avenir, le Luxembourg pourrait faire fond sur son expérience dans la finance verte afin d’explorer les possibilités qu’offre sa place financière pour mobiliser des financements additionnels et nouer de nouveaux partenariats pour le développement.»
Il ressort du rapport que le Luxembourg a appliqué pleinement 11 et partiellement 5 des 17 recommandations formulées dans L’Examen par les pairs réalisé en 2012. Parmi les changements apportés, le Luxembourg a renforcé sa présence sur le terrain et a délégué plus d’autorité à ses bureaux régionaux.

Priorité à la santé et à l’éducation

Le Luxembourg, dont le revenu par habitant était, en 2016, le plus élevé des pays de l’OCDE et qui bénéficie d’un large soutien public à l’égard de la coopération pour le développement, a versé 384 millions de dollars d’APD en 2016, contre 363 millions l’année précédente. En 2015, 62 % de l’APD bilatérale du Luxembourg a été programmée au niveau des pays partenaires, 59 % de son intervention étant versée en Afrique subsaharienne et 52 % dans les pays les moins avancés.

Environ la moitié de l’aide bilatérale luxembourgeoise cible la santé, l’éducation et le développement local. Les cinq principaux bénéficiaires de l’aide du Luxembourg étaient, en 2015, le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal, le Laos et le Cap-Vert. Le Luxembourg affiche également de solides résultats en matière d’aide humanitaire.

Le Quotidien

 

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