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La « petite révolution » de Schneider


Étienne Schneider, mercredi, expliquant son intention de faire entrer le Luxembourg dans la troisième révolution industrielle. (photo Fabrizio Pizzolante)

Étienne Schneider, le ministre de l’Économie, a annoncé sur Twitter vouloir fusionner Luxembourg for Business et Luxinnovation afin de mieux promouvoir le pays.

Le ministre en charge de l’Économie passe d’une révolution à une autre. Après avoir amorcé la troisième révolution industrielle, Étienne Schneider déclenche une «petite révolution» dans son ministère en voulant fusionner les deux agences qu’il chapote et qui ont pour but de promouvoir le Luxembourg et d’attirer des investisseurs.

Étienne Schneider semble surfer sur la vague du changement, puisqu’il a annoncé, vendredi après-midi, sur Twitter, son intention de fusionner Luxinnovation et Luxembourg for Business  : « Encore une petite révolution  : je propose une fusion de Luxinnovation et Luxembourg for Business pour donner un nouvel élan à la promotion économique du Luxembourg .»

Cette annonce intervient au lendemain de l’établissement d’un partenariat avec l’économiste Jeremy Rifkin, une des voix de la troisième révolution industrielle, pour faire du Luxembourg le premier État à entreprendre une réflexion sur « la mise en place à long terme d’un nouveau modèle économique qui s’appuie sur la convergence des technologies de l’information et de la communication (TIC), de l’énergie et des transports au sein d’un réseau intelligent ».

Contacté par nos soins, le ministère de l’Économie a indiqué que l’initiative était motivée et que ce n’était pas juste une réflexion . Dans la mesure où les deux agences sont sous l’autorité du ministre de l’Économie, Étienne Schneider, fusionner les deux agences a pour but de doter le pays d’un outil encore plus compétitif afin d’attirer des investisseurs étrangers.

Une idée pas si neuve

Si le ministre évoque « une petite révolution», l’idée de fusionner Luxembourg for Business avec une autre agence n’est pas nouvelle. L’année dernière, le programme du gouvernement indiquait vouloir donner une nouvelle impulsion à la promotion de la place financière luxembourgeoise à l’étranger. Cela devait passer par un rassemblement des agences Luxembourg for Finance (chapeautée par Pierre Gramegna, ministre des Finances) et Luxembourg for Business (dirigée par son homologue de l’Économie). Mais quelques semaines plus tard, le projet fut mis de côté. Les raisons invoquées étant des divergences et des spécificités propres à la place financière et au secteur économique. Les ministres avaient tout de même tenu à souligner l’importance de maintenir des synergies intelligentes afin de promouvoir le pays à l’extérieur.

L’annonce du ministre Étienne Schneider sur Twitter ne fait qu’officialiser la démarcher et la volonté de voir les deux agences n’en former qu’une. Le chemin sera sans doute long avant de voir naître la nouvelle agence, à laquelle il faudra trouver un nom. Du côté du ministère, les échos se veulent rassurants dans la mesure où en interne la plupart des personnes concernées par ce projet, tant du côté de Luxinnovation que de Luxembourg for Business, «n’ont montré aucune opposition à cette fusion». S’il est encore trop tôt pour établir un calendrier, le projet devra être soumis à plusieurs partenaires comme la Chambre de commerce et celle des métiers.

Jeremy Zabatta

Luxinnovation, un facilitateur

Luxinnovation a pour rôle premier d’être un «facilitateur» pour l’accession aux financements nationaux ou européens, afin de lancer une activité innovante et trouver une expertise technologique ou encore d’aider à professionnaliser la démarche de management de l’innovation.

Les missions de Luxinnovation sont de promouvoir la recherche et l’innovation, d’accompagner les start-up et entreprises innovantes. Mais aussi d’assister et conseiller le gouvernement dans les domaines de la recherche, du développement et de l’innovation.

L’agence Luxinnovation fait partie des réseaux européens de référence en matière de R&D et innovation et est le point de contact national pour «Horizon 2020» pour l’Agence spatiale européenne (ESA) et pour l’initiative intergouvernementale Eureka.

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