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La BCE n’exclut pas d’autres baisses de taux


La BCE entend "maintenir des conditions de financement favorables aussi longtemps que possible". (illustration AFP)

Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a jugé nécessaire de rappeler en janvier qu’une nouvelle baisse des taux n’était pas à exclure pour soutenir la reprise fragile, selon le compte-rendu de leur réunion publié jeudi.

L’institut « devait déclarer qu’il restait prêt à ajuster tous ses instruments, y compris le taux de la facilité de dépôt, le cas échéant », afin de soutenir l’économie en zone euro et faire en sorte que l’inflation remonte à son objectif proche de 2% de manière durable, souligne le compte-rendu.

Le taux sur les dépôts des banques qui dorment au guichet des banques centrales de la zone euro avait été maintenu en janvier à -0,5%. Ce dispositif est censé encourager les banques à distribuer du crédit aux ménages et aux entreprises, en vue de soutenir la croissance et in fine les prix.

Parallèlement, la BCE a envoyé un message aux marchés dont « les anticipations de baisse des taux étaient largement absentes » à l’époque, comme souligné par le chef économiste de la BCE, Philip Lane, lors de cette réunion.

Une enveloppe de 1 850 milliards d’euros

L’institution a opté en janvier pour le maintien de sa politique très expansive tout en affirmant que la pandémie et son impact sur la santé publique continuaient de « poser de sérieux risques pour l’économie mondiale ». Les banquiers centraux ont souligné qu’il n’y a « pas de place pour la complaisance », expression synonyme d’une intervention de l’institut sur les marchés pour encore longtemps.

Lors de cette réunion, les achats de dette publique et privée effectués dans le cadre du programme d’urgence lancé en mars 2020 ont par conséquent été maintenus dans une enveloppe de 1 850 milliards d’euros à engager d’ici mars 2022.

Cela « confirme la position actuelle privilégiée de la BCE » qui est de « maintenir des conditions de financement favorables aussi longtemps que possible », commente Carsten Brzeski, économiste chez ING.

LQ/AFP

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