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Grèce : Tsipras souhaite rencontrer Juncker la semaine prochaine


Le Premier ministre grec Alexis Tsipras souhaite rencontrer le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker la semaine prochaine, après les propos fermes de la BCE jeudi sur l’aide qu’elle apporte au pays.

« Le Premier ministre a appelé M. Juncker pour organiser une rencontre la semaine prochaine », a indiqué une source gouvernementale. La date précise reste à déterminer. Vendredi matin, le quotidien allemand Sueddeutsche Zeitung rapportait qu’Alexis Tsipras avait demandé rendez-vous à  Jean-Claude Juncker pour ce vendredi, mais que cela n’avait pas été possible.

Athènes connaît semble-t-il des difficultés pour honorer ses obligations financières, très lourdes ce mois-ci, à hauteur de six milliards d’euros. Elle aurait souhaité que la Banque centrale européenne (BCE) élève le plafond des rachats de bons du Trésor par les banques grecques, mais la BCE n’a pas donné suite à cette demande.

Jeudi, le président de la BCE, Mario Draghi, s’est montré très ferme, conditionnant une aide supplémentaire à la réalisation des réformes promises par le nouveau gouvernement de gauche radicale d’Alexis Tsipras, vainqueur fin janvier des élections législatives. De premières réformes devraient être présentées lundi par le ministre des Finances Yanis Varoufakis à ses homologues de l’Eurogroupe.

« Il est très important que cet Eurogroupe soit un succès, nous y travaillons tous », a indiqué le gouverneur de la Banque de Grèce Yannis Stournaras vendredi à l’issue d’une rencontre avec Alexis Tsipras. Il a ajouté savoir que le gouvernement allait travailler « non stop » pendant tout le week-end pour obtenir « un résultat positif » lundi.

La BCE a suspendu en février l’un des deux canaux de financement des banques grecques auprès d’elle, en n’acceptant plus les obligations grecques comme garantie à ses prêts à ces banques. Elle les acceptait encore récemment, de manière dérogatoire puisque ces obligations n’ont pas la qualité normalement requise par la BCE. Elles ne peuvent donc bénéficier actuellement auprès de la BCE que de liquidités d’urgence (ELA), à un taux supérieur aux prêts normaux de la banque centrale.

La Grèce doit présenter à ses partenaires européens, dans les prochaines semaines, un programme de réformes qui paraisse suffisamment sérieux pour que ces créanciers acceptent de lui laisser mener son propre programme de croissance ensuite. Avant cela, Athènes n’a plus droit aux fonds prévus par le programme d’aide FMI-UE, alors qu’il lui faut trouver ce mois-ci six milliards d’euros pour payer les dettes de l’État, notamment au FMI.

AFP

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