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Étienne Schneider défend «son» satellite


En pleine crise sanitaire, François Bausch, successeur d'Étienne Schneider (ici en photo en 2019), a été obligé d'annoncer au Parlement que les coûts pour le projet d'acquisition d'un satellite militaire explosent (Photo d'archives : Anne Lommel).

Quatre mois après sa démission du gouvernement, Étienne Schneider a retrouvé, le temps de quelques heures, les bancs du gouvernement à la Chambre des députés. Mardi après-midi, l’ancien ministre de la Défense avait en effet rendez-vous avec la commission de contrôle de l’exécution budgétaire.

Le fait très rare qu’un ancien membre du gouvernement soit convoqué pour s’expliquer devant les députés témoigne de l’ampleur du dossier.

En pleine crise sanitaire, François Bausch, successeur d’Étienne Schneider à la Défense, a été obligé d’annoncer au Parlement que les coûts pour le projet d’acquisition d’un satellite militaire explosent. Au lieu des 170 millions d’euros validés avant l’été 2018 par les députés, l’enveloppe budgétaire est désormais estimée à 350 millions d’euros. Le CSV, qui en tant que principal parti d’opposition avait voté pour le projet, fustige aujourd’hui le gouvernement. Les députés auraient été floués sur le véritable coût du satellite, baptisé LUXEOSys. Des représentants de la majorité, y compris le nouveau ministre de la Défense, émettent aussi des doutes.
Attendu au tournant, Étienne Schneider a eu du mal à apporter plus de lumière dans ce dossier. L’ancien ministre est venu défendre «son» satellite en renvoyant vers la «réorientation de plusieurs points d’envergure» par son successeur. Contrairement aux explications fournies par François Bausch, son prédécesseur reste convaincu que le satellite pouvait être exploité à partir de Diekirch. La caserne serait toutefois incompatible pour un tel projet et il est aujourd’hui envisagé d’installer les antennes de contrôle sur le site de Redu en Belgique.
Il ne s’agit pas du dernier flou entourant ce projet. Le travail des députés se poursuivra dans les semaines à venir.

Le Quotidien

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