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Entreprises : précieux conseils transfrontaliers


Faire du buisness en transfrontalier ? Les opportunités sont à saisir, si on sait s'y prendre (Photo : AFP).

La 2e édition de la journée Export a été agrémentée d’une multitude d’ateliers, tandis que plus d’une dizaine d’exposants avaient répondu présent. Nous avons rencontré le directeur adjoint de la Chambre des métiers et effectué un tour d’horizon des conseils et des prestations d’assistance fournis par certains exposants présents jeudi à la Chambre des métiers au Kirchberg.

«Pérenniser l’implantation des entreprises à l’étranger»

L’événement organisé par la Chambre des métiers pour la deuxième fois trouve son origine dans un constat notamment fait sur la base d’enquêtes réalisées auprès des entreprises qu’elle chapeaute, à savoir les fameuses enquêtes «Handwierk goes international», qui sont réalisées tous les deux ans. Le directeur adjoint de la Chambre des métiers en décrypte les grandes tendances. «Effectivement, nous avons constaté, depuis 2008, une présence accrue d’entreprises luxembourgeoises à l’étranger destinées à desservir les marchés de la Grande Région, essentiellement.»

Charles Bassing poursuit : «Selon nos enquêtes, il ressort qu’une très grande majorité des entreprises ne voient pas cette « expatriation » comme une opportunité à saisir, mais qu’elles aspirent véritablement à s’établir de manière prolongée et stratégique afin de construire un deuxième pilier à côté du marché luxembourgeois. Si ce dernier est toujours porteur, la Chambre est d’avis que les « années de crise 2008/2009 » ont poussé certaines entreprises à vouloir découvrir aussi d’autres marchés.»

Outre ces considérations, le responsable de la Chambre des métiers souligne également que les organes et élus de celle-ci souhaitent renforcer leurs actions dans ce contexte, afin de soutenir les entreprises dans leurs démarches vers l’étranger. Sans omettre, pour Charles Bassing, de préciser que 50 % des employés des entreprises que la Chambre «chapeaute» sont des travailleurs frontaliers au Luxembourg, «et si vous envoyez un travailleur frontalier à nouveau de l’autre côté d’une frontière, il y a de nouvelles problématiques qui se posent!»

«Aborder le détachement en lien avec la sécurité sociale»

Du côté du stand d’information du Centre commun de la Sécurité sociale (CCSS), Raoul Rollinger, le chef du service salariés, indique quant à lui que la présence du CCSS vise à évoquer les démarches à entreprendre en cas de détachement d’un travailleur : «La raison pour laquelle le CCSS est présent à cette journée « Export » est que nous allons aborder le détachement dans le cadre de la législation de la sécurité sociale. Du moment qu’un salarié doit se déplacer dans un cadre professionnel à l’étranger, il faut que l’employeur fasse les démarches auprès du CCSS.»

«Résoudre les contentieux au sein du marché européen»

Représentant le service Solvit Luxembourg, la juriste Cindy Bauwens explique : «Notre service est créé par la Commission européenne et intégré au sein du ministère de l’Économie. Nous aidons à la résolution des contentieux en matière de législations du marché intérieur. L’aide se veut informelle; nous faisons de la médiation.»

Concrètement, dans le cas d’une plainte d’une entreprise contre une administration nationale d’un autre État membre, elle peut s’adresser gratuitement à Solvit, cela fait partie du service public; nous allons aider à résoudre le problème administratif avec l’administration de l’autre État membre. «Nous fournissons, par exemple, une aide en matière de difficultés de reconnaissance des qualifications professionnelles.

Un artisan dont celles-ci ne seraient pas reconnues en France peut s’adresser à nous et nous traiterons, avec nos collègues de Solvit France, directement avec l’administration française. Cela peut aussi être utile en matière de détachement des travailleurs. Nous traitons tous les problèmes administratifs dans ce domaine-là : double imposition de TVA, problèmes de libre prestation de services…», souligne Cindy Bauwens.

«Accompagner nos entreprises exportatrices»

Un stand de l’Office du Ducroire, qui est un établissement public placé sous l’autorité du ministère des Finances, était également du salon, jeudi. «Nous avons deux activités principales: accompagner des entreprises exportatrices luxembourgeoises à l’étranger en vue de trouver de nouveaux clients. En ce sens, nous participons aux frais par le biais d’aides financières», souligne la secrétaire générale adjointe, Danielle Wirtz.

Quant à la deuxième activité principale de l’établissement public, elle consiste à assister les entreprises qui signent des contrats avec des entreprises étrangères : «Dès lors qu’elles nouent des relations à l’étranger mais ne connaissent pas forcément les sociétés étrangères – car elles sont lointaines ou pour toute autre raison –, elles courent le risque de signer un contrat et de livrer de la marchandise sans ensuite être payées. On peut couvrir le risque de résiliation d’un contrat et de non-paiement par le débiteur, principalement», indiquent encore Danielle Wirtz ainsi que l’account manager de l’Office du Ducroire, Nelson Teixeira.

Claude Damiani

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