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Le PDG de Mc Donald’s prend la porte


Après des mois de pression, le groupe américain Mc Donald’s, numéro un mondial du fast-food, a finalement changé de patron mercredi dans l’espoir de relancer des ventes en panne sèche.

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Le fabricant du célèbre « Big Mac » a annoncé que Don Thompson (photo) allait quitter ses fonctions de directeur général et de président du conseil d’administration à compter du 1er mars. (Photos : AFP)

Don Thompson, pur produit de la « famille » McDonald’s qu’il avait intégrée il y a 25 ans, avait pris les rênes du groupe en juillet 2012 après avoir dirigé les activités américaines. Premier Noir à ce poste, il était fragilisé depuis le début de l’année, en raison de l’érosion continue des ventes. Mc Donald’s n’a plus enregistré de croissance de ses ventes aux Etats-Unis, son plus important marché, depuis octobre 2013.

Il sera remplacé par l’un de ses lieutenants, Steve Easterbrook, qui était jusque-là premier vice-président en charge de la marque McDonald’s et ancien responsable des opérations européennes. « C’est dur de quitter la « McFamily » mais il y a un temps et une saison pour tout. Je suis certain qu’en confiant les rênes à Steve (Easterbrook) nous continuerons à faire progresser le groupe et la marque », a déclaré Don Thompson.

A Wall Street, le titre bondissait de 3,17% dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.

> Changements

« Le départ de Don Thompson est une nouvelle indication que cette marque (…) n’arrive pas à s’adapter aux changements des habitudes des consommateurs », estime Sriram Madhusoodanan, responsable de l’ONG Corporate Accountability International. Pour lui, Mc Donald’s doit s’attaquer en priorité aux problèmes que connaissent ses fournisseurs, à l’augmentation du salaire minimum des employés, aux questions de santé publique que soulève la « malbouffe ».

Mc Donald’s, qui ne donne pas les raisons du départ de Don Thompson, traverse une passe difficile. La fréquentation de ses restaurants a diminué de 3,6% à travers le globe l’an dernier. Aux Etats-Unis, le recul est plus important (-4,1%). Le chiffre d’affaires annuel a reculé de 2,36% à 27,44 milliards de dollars plombant ainsi les bénéfices (-14,8% à 4,76 milliards de dollars). Le déclin des ventes va se poursuivre en janvier, a déjà prévenu le groupe.

La chaîne de fast-food, fondée en 1955 par Ray Kroc, paie la rude concurrence de ses rivaux, des problèmes d’ordre sanitaire en Asie ou certains facteurs géopolitiques (Europe, notamment en Russie).

AFP

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