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Un « Brexit » coûteux pour Londres mais aussi pour les pays européens


Le Premier ministre britannique conservateur David Cameron a promis la tenue, en cas de réélection, d'un référendum sur le maintien du pays dans l'UE d'ici 2017. (Photo AFP)

Une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne coûterait très cher au pays mais aussi à ses partenaires, certains comme l’Irlande, le Luxembourg et la Belgique ayant plus à perdre que d’autres, selon une étude de la Fondation Bertelsmann publiée lundi.

Le Royaume-Uni lui-même serait le plus affecté, avec, à l’horizon 2030, un différentiel de Produit intérieur brut (PIB) par habitant pouvant aller, dans le pire des scénarios, jusqu’à 14% par rapport à ce qu’il serait en restant dans l’UE. Les économies que pourrait réaliser Londres en ne contribuant plus au budget européen ne compenseraient en aucun cas le manque à gagner, préviennent les auteurs de l’étude.

Le Premier ministre britannique conservateur David Cameron a promis, en amont des élections législatives du 7 mai, la tenue en cas de réélection d’un référendum sur le maintien du pays dans l’UE d’ici 2017. Les conservateurs et les travaillistes sont actuellement au coude à coude dans les sondages.

Avec le concours de l’institut de recherche économique Ifo de Munich, les chercheurs de la fondation allemande ont évalué les effets d’un « Brexit », nom communément donné à une sortie du Royaume-Uni de l’UE. Ils ont retenu plusieurs scénarios d’isolation, d’une situation où le pays continuerait à participer aux échanges européens, comme la Suisse, à une perte de tous les privilèges commerciaux liés à l’appartenance à l’UE.

Dans tous les cas de figure, les partenaires de Londres seraient perdants aussi, à commencer par l’Irlande, avec un différentiel compris entre 0,8% et 2,7% de son PIB par habitant d’ici 2030. Le Luxembourg, la Belgique et la Suède seraient parmi les autres pays les plus touchés.

A ces effets purement commerciaux viendraient s’ajouter d’autres effets économiques, comme les répercussions d’une perte d’attractivité de la place financière londonienne – ce qui pourrait profiter à certains autres centres européens – et un effet budgétaire, avec une répartition entre les membres restants de l’UE de la contribution britannique au budget de l’UE. Pour l’Allemagne ce seul effet serait de 2,5 milliards d’euros par an, pour la France de 1,9 milliard d’euros, selon les chercheurs.

L’étude « montre clairement la nécessité de s’engager pour un maintien du Royaume-Uni dans l’UE », a commenté dans un communiqué le président de la Fondation Bertelsmann, Aart de Geus. « Rien que du point de vue économique, un Brexit serait une opération à perte, en premier lieu pour les Britanniques », a-t-il déclaré.

AFP

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