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ArcelorMittal : repenser l’acier pour aller plus haut


La poutrelle Angelina. Ses ouvertures arborent la forme d'une bouche rappelant celle d'Angelina Jolie. (Photos Jeremy Zabatta)

Dans notre série sur les métiers de la sidérurgie, penchons-nous sur la recherche et l’élaboration de l’acier de demain. Le centre de recherche d’ArcelorMittal à Esch-sur-Alzette est à la base de quelques produits à succès du sidérurgiste, dont la poutrelle Angelina, du nom de la célèbre actrice américaine.

Au cœur de la capitale du Sud, ArcelorMittal développe les aciers de demain ou du moins des solutions acier permettant d’innover dans la construction des buildings ou des ponts dans un souci d’efficacité et de sécurité afin de faire de l’acier une matière de pointe dans les nouvelles constructions. Le géant de la sidérurgie n’emploie donc pas seulement des ouvriers et ne se contente pas seulement de produire de l’acier, il emploie des chercheurs et des ingénieurs qui pensent l’acier, de sa conception à son application.

Le centre de recherche d'ArcelorMittal, au cœur de la capitale du Sud.

Le centre de recherche d’ArcelorMittal, au cœur de la capitale du Sud.

Au Luxembourg, plus précisément à Esch-sur-Alzette, le centre de recherche est spécialisé dans le développement de produits longs comme les poutrelles et les palplanches. Concrètement, «nous tentons de trouver de nouvelles applications des produits longs dans le secteur de la construction ou bien de nouveaux produits afin de donner plus d’efficacité à nos produits sur les chantiers», explique Nicoleta Popa, la responsable du département produits longs pour la construction et directrice du portefeuille produits longs pour la construction au centre de recherche et développement ArcelorMittal d’Esch-sur-Alzette. Sur le plan architectural aussi, les propriétés de l’acier peuvent permettre de créer des structures assez spectaculaires, comme le fameux porte-à-faux de la Cité du savoir (université du Luxembourg à Belval) qui semble défier la gravité.

A l'intérieur du centre, les poutrelles en acier sont visibles.

A l’intérieur du centre, les poutrelles en acier sont visibles.

«Parfois au-delà des normes en vigueur»

À Esch-sur-Alzette, le centre de recherche est divisé en quatre départements. Le département «process» a pour rôle d’optimiser la production par le biais de l’innovation. Le département métallo, lui, porte en quelque sorte sur la chimie de l’acier ou la cuisine de la métallurgie. En effet, c’est là que l’on tente de trouver de nouveaux aciers ou du moins d’améliorer les propriétés de certains aciers comme la résistance au feu ou à la torsion, ou encore le niveau de résistance en termes de charge. Au département des palplanches, les chercheurs développent de nouvelles palplanches et ont pour objectif l’amélioration des processus et des propriétés de ce type de produit. Enfin, le département des poutrelles est à la base de plusieurs produits à succès ou en devenir d’ArcelorMittal, comme la poutrelle Angelina (la forme de ses ouvertures rappelle la bouche d’Angelina Jolie). Ce type de poutrelle développé à Esch-sur-Alzette permet un gain en poids et en hauteur tout en étant plus fluide et design.

La recherche garantit à ArcelorMittal de rester à la pointe dans certains secteurs, mais lui permet également d’améliorer ses produits en matière de sécurité, notamment concernant les normes de résistance au feu. «Certains de nos produits en acier sont très résistants au feu, et vont même parfois au-delà des normes en vigueur. Mais il faut encore convaincre les acteurs de la construction qui regardent toujours l’acier d’un œil inquiet quand il s’agit de la résistance au feu», souligne Nicoleta Popa. La recherche est au final à la base des applications de l’acier d’aujourd’hui et de demain.

Jeremy Zabatta

« Un clin d’œil du destin »

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Nicoleta Popa est née et a grandi en Roumanie. Après avoir effectué des études d’ingénieur dans son pays, Nicoleta Popa a travaillé sur la conception de plateformes offshore et de pipelines sous-marins avant de rejoindre le groupe ArcelorMittal et d’arriver dans le centre de recherche d’Esch-sur-Alzette.

«Au départ, le monde de la sidérurgie n’était pas du tout mon objectif. Je me souviens encore des hauts-fourneaux abandonnés que je voyais au loin lorsque j’étais petite en Roumanie. Pendant longtemps, je me suis dit que jamais je ne travaillerais dans un tel endroit. Et aujourd’hui, je travaille chez ArcelorMittal, ici au centre de recherche d’Esch-sur-Alzette. C’est en quelque sorte un retour aux sources ou bien un petit clin d’œil du destin.»

 

 

 

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ArcelorMittal s’est donné les moyens de développer de nouveaux produits d’acier. Avec 1 300 chercheurs dans le monde travaillant dans 13 centres disséminés sur le globe et une enveloppe de 227 millions de dollars, ArcelorMittal a fait de la recherche et développement un point fort de son activité afin de rester leader sur un marché soumis à une forte concurrence.

 

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