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ArcelorMittal Dudelange : le flou persiste


Les rumeurs sur un possible repreneur commencent doucement à se faire entendre sans pour autant être concrètes. (illustration Editpress)

Alors que le géant de l’acier a annoncé vouloir vendre son site de Dudelange afin de valider l’acquisition d’Ilva au niveau européen, l’OGBL et le LCGB restent dans le flou malgré une réunion avec la direction.

« Après cette réunion, nous n’en savons pas plus. Les dirigeants d’ArcelorMittal non plus, ou alors ils ne veulent ni ne peuvent rien dire. Car il ne faut pas être dupe, ils suivent les ordres qui viennent de bien plus haut », a souligné Claude Bernardini, secrétaire central du syndicat sidérurgie et mines de l’OGBL.

Pourtant, des rumeurs circulent sur des possibles repreneurs russes et même américains, ou encore sur une vente groupée des lignes concernées à Liège avec l’usine de Dudelange. « Nous avons entendu les bruits qui courent concernant un intéressement du russe NLMK, déjà présent en Belgique. On parle également d’un regroupement entre Liège et Dudelange, mais là encore, cela reste flou », a souligné Claude Bernardini.

Jointe par Le Quotidien, la société russe NLMK, qui est effectivement déjà présente en Belgique et emploie plus de 1 000 personnes, « ne désire pas faire, pour le moment, de commentaires sur un possible intéressement sur les actifs qu’ArcelorMittal souhaite céder ».

Du côté du personnel travaillant dans l’usine de Dudelange, personne ne cache ses craintes. Certains redoutent un changement de propriétaire qui pourrait faire de la casse dans les effectifs, alors que d’autres pensent clairement que l’usine de Dudelange ne trouvera pas de repreneur et que son site sera gelé. Une éventualité qui rassure quand même, dans la mesure où les 300 ouvriers pourraient alors être recasés dans les différents sites d’ArcelorMittal au Luxembourg. « Personnellement, je pense que la cession du site dudelangeois était dans les tuyaux depuis un certain temps, même 3-4 ans. Ça n’est pas tombé sur Dudelange par hasard », a souligné Claude Bernardini.

Les syndicats liégeois pas inquiets

Si la crainte est palpable à Dudelange, il en va tout autrement du côté de Liège, où les syndicats sont beaucoup plus optimistes que leurs homologues luxembourgeois. « Il faut dire que Liège a connu, il y a quelques années, de très fortes restructurations. L’éventualité d’un repreneur est donc vue comme ne pouvant pas être pire que ce qu’il a vécu », a expliqué le secrétaire central du syndicat sidérurgie et mines de l’OGBL.

À l’heure actuelle, la situation reste donc assez floue pour les syndicats luxembourgeois qui ont demandé à s’entretenir avec le gouvernement. « Nous souhaitons pouvoir rencontrer le gouvernement pour mettre au point une stratégie commune. Nous pensons qu’une rencontre avec les ministres concernés est préférable à une tripartite, car à ce stade de la situation une tripartite ne servira à rien », a terminé Claude Bernardini.

Au niveau européen, les syndicats devraient également se réunir jeudi et tenir un comité d’entreprise européen le 17 mai, puis une réunion avec la direction le 22 mai, un jour avant la décision de la Commission européenne validant ou non l’acquisition d’Ilva par ArcelorMittal.

Jeremy Zabatta

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