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Allemagne : le taux de chômage au plus bas depuis 1990


Face à la santé de la conjoncture allemande, les économistes s'attendent à "de nouveaux records d'emploi et à une nouvelle hausse sensible des salaires réels en 2018". (illustration AFP)

Le taux de chômage en Allemagne a stagné en décembre à 5,5% en données corrigées des variations saisonnières, tandis que sur l’ensemble de l’année, il a baissé à 5,7%, niveau le plus bas depuis la réunification du pays en 1990.

L’an passé, le nombre de chômeurs dans la première économie européenne a reculé de 158 000 personnes pour atteindre 2,53 millions de personnes sans emploi, d’après les chiffres publiés mercredi par l’Agence pour l’emploi. Depuis plusieurs années, l’Allemagne voit son taux de chômage annuel diminuer à mesure que sa conjoncture s’améliore. Il est passé de 6,9% en 2013 à 6,7% en 2014, 6,4% en 2015 puis 6,1% en 2016, avant de passer sous la barre des 6% en 2017.

« Le marché du travail a connu un très bon développement en 2017: le nombre moyen de personnes sans emploi a baissé pour la quatrième année consécutive (…) et la demande des entreprises pour de nouveaux salariés a de nouveau augmenté par rapport à l’année précédente », a commenté dans un communiqué Detlef Scheele, chef de l’Agence pour l’emploi.

Hausse des salaires attendue

« Les employés et les personnes à la recherche d’un emploi en Allemagne ont toutes les raisons d’être optimistes à l’égard de la nouvelle année », estime Jörg Zeuner, économiste en chef de la banque publique allemande KfW, qui ne voit « aucune indication d’une fin proche du dynamisme de l’économie allemande ».

Berlin table sur une croissance du PIB allemand de 2% en 2017 et 1,9% en 2018, des prévisions en deçà de celles de la majorité des experts. La Bundesbank, la banque centrale allemande, escompte plutôt un bond de 2,3% du PIB allemand en 2017 et de 2,5% en 2018. Face à la santé de la conjoncture allemande, Jörg Zeuner s’attend à « de nouveaux records d’emploi et à une nouvelle hausse sensible des salaires réels en 2018 ». L’économiste souligne toutefois des différences régionales qui perdurent. « Alors qu’en Bavière ou dans le Bade-Wurtemberg, on peut déjà presque parler de plein emploi avec un taux proche de 3%, (les villes-États) de Berlin et Brême en sont encore très éloignées, avec des taux de 8 ou 10% ».

Le Quotidien/AFP

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