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Accord historique de libre-échange entre 12 pays


Des manifestants contre le traité ont pris place à Atlanta devant l'hôtel où ont eu lieu les négociations entre les ministres du Commerce des douze pays concernés. (photo AFP)

Les douze pays engagés dans des négociations sur un traité de libre-échange trans-pacifique (TPP) ont trouvé, lundi, un accord qui a été aussitôt salué par Barack Obama.

Le président des Etats-Unis Barack Obama a salué lundi la conclusion d’un accord libre-échange trans-pacifique (TPP), jugeant qu’il reflétait « les valeurs américaines » et plaçait les travailleurs américains en bonne position. Avec cet accord, qui rassemble 12 pays représentant 40% de l’économie mondiale, « nous pouvons aider nos entreprises à vendre plus de produits et de service à travers le monde », a souligné M. Obama qui a fait de ce dossier l’une des priorités de son deuxième mandat.

« (Nous) avons conclu les négociations avec succès » a affirmé le représentant américain pour le Commerce (USTR) Michael Froman lors d’une conférence de presse, entouré des onze autres négociateurs. Les négociations avaient débuté en 2008 et se sont achevées après une session de négociations de plus de cinq jours à Atlanta.

Le TPP réunit l’Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les Etats-Unis et le Vietnam. Ces douze pays représentent 40% de l’économie mondiale mais le TPP ne comprend pas la Chine, tenue à l’écart des négociations.

« Notre message à tous les pays et que nos douze pays sont heureux d’être arrivés à un accord (…) et nous somme prêts à partager les résultats de nos négociations et à étendre les bénéfices du TPP », a affirmé M. Froman. Les Etats-Unis souhaitent contraindre la Chine à accepter les dispositions générales du TPP une fois qu’il sera mis en place.

Plusieurs points durs de négociation

L’administration démocrate américaine du président Barack Obama a obtenu pour négocier cet accord la procédure dite du « Trade Promotion Authority » (TPA) qui oblige le Congrès à se prononcer pour ou contre le texte de tout l’accord commercial, sans pouvoir l’amender. La Maison Blanche avait dû, pour y parvenir, affronter une rébellion dans son propre camp démocrate.

Les principaux points durs de la négociation concernaient la durée des droits de propriété intellectuelle sur les médicaments biologiques, les importations de produits laitiers en provenance d’Australie et de Nouvelle-Zélande vers le Canada et celles de pièces détachées automobiles japonaises vers l’Amérique du nord. M. Froman a précisé que des discussions devaient avoir encore lieu pour résoudre certains points techniques en suspens.

L’un des candidats démocrates à l’élection présidentielle américaine, le démocrate Bernie Sanders, a dénoncé dès l’annonce de la conclusion d’un accord celui-ci comme « désastreux ». « Wall Street et les autres grosses entreprises ont encore gagné. Il est temps pour nous d’empêcher les grosses multinationales de truquer le système pour accroître leurs bénéfices à nos dépens », a-t-il ajouté dans un communiqué lundi. Le sénateur républicain Orrin Hatch a estimé de son côté que les premiers détails qui émergeaient sur les détails de l’accord montraient que celui-ci était « largement insuffisant ».

 

AFP / S.A.

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