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Vive émotion pour la dernière collection Chanel signée Karl Lagerfeld


Sous la verrière du Grand Palais à Paris, le dernier défilé d'une collection Chanel signée Karl Lagerfeld avait pour thème le décor d'une station de ski, mardi. (photo AFP)

Minute de silence, larmes et ovation : l’émotion était au rendez-vous mardi pour la dernière collection Chanel dessinée par Karl Lagerfeld, présentée dans un paysage immaculé et enneigé, aux allures de paradis blanc.

Le défilé le plus attendu de la Fashion Week parisienne a été précédé d’une minute de silence, en hommage à celui qui fut le directeur artistique de la maison de couture pendant 36 ans, et s’est conclu sur la chanson Heroes de David Bowie.

Fleur blanche à la main, l’actrice espagnole Penelope Cruz, souriante, a marché au pied du chalet sur la neige artificielle, en courte robe blanche et bottines à plateforme assorties, de même que la jeune Kaia Gerber, égérie de Karl Lagerfeld et fille de Cindy Crawford, en robe bouffante cintrée.

La top britannique Cara Delevingne, une autre égérie de Lagerfeld a ouvert le défilé portant un pantalon large à carreaux, un long manteau pied-de-poule et un chapeau blanc et noir.

Hommage discret au dernier des géants de la haute couture

Fort en émotion, le défilé a été la première occasion publique pour Chanel de rendre un hommage discret au dernier des géants de la haute couture, qui n’a pas voulu de cérémonie officielle après sa mort. Conformément aux souhaits de Karl Lagerfeld, décédé le 19 février à 85 ans, une cérémonie de crémation a eu lieu dans la plus stricte intimité.

Au premier rang de cet ultime défilé, Anna Wintour, la papesse du Vogue américain, lunettes noires et tenue rose, côtoyait d’autres sommités de la mode dont Claudia Schiffer, égérie de Lagerfeld dans les années 1990, les actrices Monica Bellucci portant un manteau gris en tweed, Marion Cotillard en petite robe blanc et noir, et Kristen Stewart en combinaison moulante noire frappée du double C de la marque.

Le défilé-spectacle, sous la verrière du Grand palais, a débuté par une minute de silence. Face à un public nourri, les mannequins sont restés debout, silencieux, dans le décor d’une station de ski, avec flocons, chalets en bois et des skis tagués Chanel. La voix du « kaiser » de la mode, et son fameux accent germanique, a ensuite retenti, lors de la diffusion d’un entretien où il évoquait ses débuts chez Chanel à une époque où on doutait qu’il puisse relever le défi.

«Réanimer une marque, à l’époque cela ne se faisait pas»

« Réanimer une marque, à l’époque cela ne se faisait pas… Il fallait des noms nouveaux, il y avait un autre monde à construire Quand on me l’a proposé la deuxième fois, j’ai accepté parce que tout le monde disait 4faites pas ça, ça ne marchera jamais4 ». Le blanc a dominé cette collection placée sous le signe de la neige, et signée de Karl Lagerfeld et de Virginie Viard, son bras droit qui lui succède.

Les robes fluides blanches à imprimés skieurs sur la piste se portent avec de grosses bottes d’escalade, de même que les ensembles en tweed composés d’une robe courte, un pantalon frangé légèrement en dessous du genoux et un cardigan. Un mini-sac à main prend la forme d’un télésiège. Certaines tenues osent les couleurs vives, orange, pourpre ou bleu.

Clin d’œil à Karl Lagerfeld, un dessin de sa plume où il apparaît aux côtés de Coco Chanel était glissé dans le dossier de presse (et a été publié dans certains journaux). Avec la mention « The beat goes on » (« Et la musique continue »), signe que Chanel mise sur la continuité.

AFP

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