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Une grosse bête qui n’a pas fini de ressusciter


Alien : Romulus, septième et dernier chapitre de la célèbre saga, voit à sa tête un réalisateur uruguayen, Fede Alvarez. Abonné à l’horreur, il honore ici l’héritage de Ridley Scott.

Retour aux sources pour une saga culte : sept ans après le dernier film, Alien : Romulus ressort en effet les créatures dans un huis clos horrifique et un nouveau jeu de massacre spatial. Après Ridley Scott, aux commandes du premier opus (1979), puis James Cameron (Aliens, 1986), David Fincher (Alien 3, 1992) ou Jean-Pierre Jeunet (Alien Resurrection, 1997), c’est à un réalisateur bien moins connu que Disney, qui a récupéré l’univers, a confié les commandes de ce septième film : Fede Alvarez.

Bien que l’on retrouve Ridley Scott, qui était revenu aux commandes dans les années 2010 pour relancer la franchise avec Prometheus et Covenant, en tant que producteur de ce nouveau film.

Fede Alvarez (Evil DeadDon’t Breathe), marqué à jamais par les débuts de la série durant son adolescence en Uruguay, considère les deux premiers films comme «fondamentaux» dans son œuvre et pour le cinéma en général. Il assure même y avoir trouvé l’inspiration pour cette suite.  Au cœur d’un vaisseau spatial à la dérive, l’intrigue se situe d’ailleurs à l’époque des premiers films, lorsque des équipes de voyageurs spatiaux découvrent, à leurs mortels dépens, l’existence des xénomorphes, redoutables extraterrestres.

Techniquement «très ambitieux»

«Il y a une scène dans le film de 1986 où l’on voit une bande d’enfants et de jeunes courir dans une station spatiale. J’ai pensé : « Qu’est-ce que ça va être pour ces enfants quand ils vont grandir? »», raconte le réalisateur désormais installé à Hollywood.

Interdit aux moins de 12 ans, le film (d’un peu moins de deux heures) se veut en outre un retour à l’esprit gore et horrifique des premiers opus. Il en reprend avec fidélité les codes et les scènes cultes, dont l’emblématique éclosion de l’alien parasite dans le corps de son hôte humain.

Le cinéaste de 46 ans revisite également le style visuel de l’œuvre de Ridley Scott, «un des grands maîtres du genre», selon lui. «Ce n’est pas tant une volonté de revenir en arrière, mais simplement le fait qu’en tant que cinéaste, je veux exercer comme j’ai appris à le faire», explique-t-il, à propos notamment de sa décision de filmer sans «trop d’écrans verts», une technique permettant habituellement de placer des effets visuels au cours de la phase de post-production.

Le cinéaste s’est ainsi plongé dans le «futurisme des années 1980», avec des spécimens mythiques d’Alien contrôlés par des équipes de marionnettistes. «Techniquement, c’est un film très ambitieux», dit-il.

Ambiance à la Blade Runner

«Générer une véritable émotion chez les gens est la chose la plus difficile qui soit», souligne-t-il. «Lorsque vous décidez de voir ce film, vous savez plus ou moins à quoi vous voulez vous exposer. C’est comme quand vous allez sur des montagnes russes», illustre-t-il, avant d’ajouter : «J’aime produire cet effet sur les gens». En outre, dans une forme de tradition, le rôle principal d‘Alien Romulus est tenu par une actrice, la jeune Cailee Spaeny. Rappelons que le personnage original de la saga, Ellen Ripley, avait à l’époque révélé Sigourney Weaver.

La jeune actrice de 26 ans a été découverte en janvier en épouse d’Elvis dans Priscilla de Sofia Coppola, puis en avril dans Civil War en jeune reporter trompe-la-mort aux côtés de Kirsten Dunst. Elle interprète ici une orpheline, réduite à l’état de quasi-esclave sur un coin de planète sans soleil géré dans une ambiance à la Blade Runner par le conglomérat privé Weyland-Yutani, qui y exploite un minerai toxique.

Elle n’hésitera pas longtemps lorsqu’un groupe de jeunes rebelles lui proposera de tenter une évasion vers des cieux plus hospitaliers. Le plan? S’emparer d’un vaisseau spatial qu’ils pensent abandonné, mais en réalité habité par des xénomorphes qui ont sauvagement assassiné l’équipage.

Alien : Romulus, de Fede Alvarez Actuellement en salles.

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