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Star Wars : la Force est avec J.J. Abrams


Daisey Ridley (Rey) et John Boyega (Finn) sont les nouveaux venus de ce septième épisode. (Photo Walt Disney)

Confier le renouveau de la franchise Star Wars à J.J. Abrams, génial assurance tout-risque de la jeune génération hollywoodienne, était quasiment une garantie de réussite pour Walt Disney. Et ce septième épisode de la sage tient toutes ses promesses.

Dans une lointaine galaxie… Dès les premières secondes du générique, le spectateur de ce nouveau Star Wars, suite d’un sixième épisode qui avait vu Luke Skywalker venir à bout de Dark Vador et découvrir à cette occasion qu’il était son père, sait que J.J. Abrams va lui servir sur un plateau d’argent sa madeleine proustienne.

Il ne faut pas se tromper, les quadras forment le cœur de cible de cette superproduction. Ils ont grandi avec la première trilogie de  Star Wars, se sont languis d’une deuxième trilogie par trop décevante, avant de tout miser sur cette nouvelle relance de la franchise par Walt Disney.

Avec le choix de J.J. Abrams, déjà responsable du renouveau du plus confidentiel Star Trek sur grand écran, Walt Disney avait déjà marqué un point. En s’assurant le retour des acteurs de la trilogie initiale, Mark Hamill dans le rôle de Luke Skywalker, Harrison Ford dans celui de Han Solo et de Carrie Fisher dans ce lui de Leia, le contrat était déjà rempli. Et comme Lawrence Kasdan, scénariste des épisodes 5 et 6, a participé au développement du projet, le bonheur est complet.

La deuxième trilogie avait totalement manqué sa cible en tentant de créer un nouvel univers, en abusant des effets spéciaux numériques, au point de dénaturer l’esprit même de Star Wars, magnifique odyssée spatiale réalisée par des artisans des effets spéciaux.

Vivement les épisodes 8 et 9

Dans Le Réveil de La Force, J.J. Abrams fait le choix du film simple, sans effets spéciaux démesurés mais avec des décors grandioses, des nouveaux personnages forts et un dépoussiérage en douceur et quelques séquences en 3D parfaitement maîtrisées. L’inconnue Daisy Ridley, dans le rôle de Rey, féminise le casting avec réussite. John Boyega, dans le rôle de Finn, lui donne une énergie remarquable. Et un humour qui est la marque de fabrique de la série.

Au niveau « fan service », même constat. Les grognements de Chewbacca, les sifflements des Tie Fighters, les bourdonnements du sabre laser ou les notes de musique de John Williams sonnent toujours au bon moment, comme s’il ne s’était passé que quelques mois entre Le Retour du Jedi et Le Réveil de La Force. Les trente ans qui séparent les deux épisodes sont quasiment invisible et c’était le pari le plus risqué : ne rien changer ou presque.

J.J. Abrams, rusé comme peu de ses collègues, distille ainsi des plans bourrés de références, n’hésite pas à citer ses inspirations sans perdre pour autant l’identité du film. En deux heures, il emballe une histoire très crédible et équilibre à merveille le duel entre la résistance et l’Empire, ou ce qu’il en reste. Et il développe suffisamment de pistes pour réserver des épisodes 8 et 9 encore plus haletants.

Christophe Chohin

Star Wars : Le Réveil de la Force, de J.J. Abrams. Science-fiction (2h15), avec Daisy Ridley, John Boyega, Harrison Ford

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