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« Sing Street » : un feel good movie qui marie musique et cinéma


John Carney prouve, une fois encore, que musique et cinéma peuvent vraiment faire bon ménage.

Maître du film musical, l’Irlandais John Carney présente Sing Street. Un «feel good movie» qui prouve que musique et cinéma peuvent faire bon ménage!

Il le dit, le répète  : « Il y a une belle relation possible entre la musique et le cinéma. » Ainsi, John Carney, Irlandais de 44 ans, l’a prouvé en 2014 avec New York Melody ; il revient cette semaine avec Sing Street et il annonce déjà que son prochain film sera consacré à U2.

Évoquant Sing Street , il confie également  : « Je ne voulais pas tourner un film musical sans raison valable. Je voulais raconter un épisode de ma vie suffisamment intéressant pour que j’aie envie d’en parler. Et je souhaitais que cette histoire soit sincère et personnelle. »

En avant, la musique –  direction l’Irlande des années 1980. À Dublin, on écoute de la pop, du rock, du metal ou encore de la new wave et on ne manque pas une seule émission de Top of the Pops –  programme cultissime créé en 1964 par la BBC (et arrêté en 2006). Il y a Conor, un ado dont les parents sont au bord de la rupture; il fréquente le lycée public, il est perturbé par l’enseignement qu’on y donne, lui qui a grandi avec les règles strictes des écoles privées. Évidemment, il est la tête de Turc du bahut –  et pour noircir le tableau, les profs lui font comprendre qu’il n’a pas intérêt à la ramener…

On aurait pu plonger dans le glauque –  mais John Carney n’apprécie rien de plus que de tricoter des «feel good movies». De ces films qui font du bien. Donc, il y a rebondissement. Pas question de laisser Conor au fond du gouffre, en souffre-douleur de petites frappes. Et c’est ainsi que l’ado décide d’échapper à ses bourreaux en se fixant un objectif  : conquérir la plus belle fille du quartier. Elle est mystérieuse, elle se prénomme Raphina.

Le plan de Conor pour la séduire –  ou au moins se faire remarquer d’elle  : monter un groupe. Problème  : en musique, il ne connaît rien, tout juste les vinyles qui s’entassent dans sa chambre… et là, il va sortir la botte secrète  : proposer à Raphina de jouer dans son clip!

Mieux que U2, c’est Bono qui le dit!

Le réalisateur John Carney, également musicien réputé, ne manque pas de rappeler qu’avec Sing Street , il n’a pas voulu tomber dans la facilité et tourner à nouveau un film uniquement musical. « J’ai saisi l’occasion , explique-t-il, pour évoquer ces problèmes sociaux et économiques qu’a connus l’Irlande dans les années 1980. Imaginez qu’à l’époque, le divorce y était encore interdit. Dans le film, les parents de Conor ne s’aiment plus mais ils doivent continuer de vivre ensemble. Ça contribue grandement au climat délétère dans lequel grandit l’ado… »

Sur sa page perso sur internet, Bono, chanteur de U2, n’a pas hésité à recommander le film de John Carney; mieux  : il précisé  : « Au même âge, U2 n’était pas aussi bon que les gamins de Sing Street ! »

Le réalisateur a veillé tout spécialement à la BO de son film avec des évocations de la pop pure et dure de Duran Duran ou aussi de la new wave version The Cure. Et ainsi, avec l’aide de comédiens plus que prometteurs (Ferdia Walsh-Peelo et Lucy Boynton), John Carney prouve, une fois encore, que musique et cinéma peuvent vraiment faire bon ménage.

Serge Bressan

Sing Street, de John Carney (Irlande/Grande-Bretagne/États-Unis, 1h46) avec Ferdia Walsh-Peelo, Lucy Boynton, Jack Reynor…

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