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[Photo] Regards sur Luxembourg-Ville au Cercle-Cité


(photo Roger Wagner)

Dans le cadre de son cinquième anniversaire, le Cercle Cité a demandé à cinq photographes, de générations et parcours différents, de se pencher sur le thème des cercles et de partager leur regard sur la ville.

Christian Aschman, Laurianne Bixhain, Patrick Galbats, Daniel Wagener et enfin, Roger Wagner, dévoilent là des travaux inédits. Une réunion assez hétérogène du plus bel effet.

Cercles intimes, sociaux, géographiques ou symboliques… Durant une année, cinq photographes se sont penchés sur le sujet en réponse à une commande du Cercle Cité qui fête cette année le cinquième anniversaire de sa rénovation. En résulte l’exposition «Cercle5 – Un regard actuel sur la ville», caractérisée par une approche bigarrée du «centre urbain» et, de manière plus générale, «de la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui», expliquent les organisateurs.

Seul absent lors du vernissage de cette réunion intergénérationelle, Roger Wagner – encore en vacances – réalise là un «assemblage qui rend visibles des aspects évocateurs de notre société, des endroits surprenants à Luxembourg formant des points de constellation, en cercle, autour du Cercle Cité», peut-on lire dans le catalogue de l’exposition.

Une déambulation et une investigation qui mènent le visiteur «dans certains lieux secrets, pas forcément accessibles au grand public», poursuivent les organisateurs. Les quatre autres, eux, étaient bien présents au vernissage pour évoquer cette aventure photographique. Fidèle à ses habitudes de traîner dans les archives de la Photothèque, Christian Aschman, à travers des documents historiques du Cercle, questionne la place de celui qui regarde.

De son côté, dans une démarche plus conceptuelle, Laurianne Bixhain traite l’idée de la circulation, de la transmission, de la relation entre l’homme et la mécanique, de l’industriel, après une visite à Manchester. Christian Aschman et Daniel Wagener, chacun à sa manière, évoquent aussi cette absence humaine avec sensibilité. Le quatuor raconte sa vision de la ville.

Grégory Cimatti

Cercle Cité – Luxembourg. Jusqu’au 9 octobre. Le 28 octobre, le photographe et graphiste Daniel Wagener parlera au public de ses procédés d’impression à travers son regard et sa pratique.

(photo Patrick Galbats)

(photo Patrick Galbats)

PATRICK GALBATS, avec ce projet intitulé «Out of Office», s’intéresse aux flux de la ville, et capte la présence humaine, à travers de superbes images en noir et blanc qui s’inscrivent dans la tradition américaine des photographies de rue des années 60-70. «Je me suis baladé autour du chantier du centre Hamilius et du boulevard Royal. Ce qui m’intéressait, c’était cette foule, anonyme, en mouvement, ou accrochée à son téléphone en attendant le bus.»

Un travail, finalement, aux accents sociaux : «Malgré le côté cosmopolite de la ville, les gens ne vivent pas ensemble. Ils ne se mélangent pas! Tout le monde est occupé par quelque chose», au point que «parfois, on a l’impression tenace qu’ils ne sont en réalité pas là!».

www.christian-aschman.com

www.christian-aschman.com

CHRISTIAN ASCHMAN, à travers des recherches dans les archives photographiques à la Photothèque, met en avant le Cercle Cité «comme observateur». «Le plus souvent, les clichés que j’ai trouvés étaient des vues du bâtiment prises du fond de la place. Là, c’est le bâtiment qui donne le point de vue.» Avec ses trois arches, un nombre symbolique qui revient souvent dans les projets du photographe, qui a aussi réalisé ses propres images, qui s’ajoutent ici aux archives. La plus vieille photo remonte «aux années 1938/39».

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(photo Daniel Wagener)

DANIEL WAGENER s’est penché sur les structures temporaires, les palissades de chantier et autres systèmes de signalisation de la ville, qui donnent forme à un vocabulaire visuel et symbolique. «Ce qui me fascine au Luxembourg, c’est le changement constant de son espace urbain. À chaque fois que j’y retourne, de nouvelles constructions apparaissent.»

Constat qui pourrait presque être nostalgique… «Il y a quelque chose de sentimental dans cette observation que les choses changent tout le temps.»

(photo Laurianne Bixhain)

(photo Laurianne Bixhain)

LAURIANNE BIXHAIN a utilisé un appareil argentique et développé de petites litogravures après un séjour à Manchester en mars dernier. «Ce projet n’est pas un travail documentaire (…) J’y ai photographié des bouts de voitures, un labo photo, la tour la plus haute de la ville, des éléments.» Autant de motifs et de détails qu’elle voit comme un «ensemble d’objets désarticulé». «Cela pourrait venir d’ailleurs, d’une
autre ville ou être le fruit de mon invention.»

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