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[Luxemburgensia] Le clocher au milieu du village


L’expression populaire «Pourvu que le clocher reste au milieu du village!» s’apparente à cette autre expression populaire, «Nous voulons rester ce que nous sommes», extraite de la chanson De Feierwoon. Elle traduit qu’en fait l’Église catholique veut établir l’ordre des choses en assurant en premier lieu que « »nous » puissions garder ce que nous avons».

Voilà le sens de l’action actuelle du Syndicat des fabriques d’église (Syfel). Il n’est nullement question de «fermer» les églises comme lieux de culte; par contre, les protagonistes de cette thèse n’hésitent pas à dénoncer et discréditer leur propre archevêque. L’intérêt doit donc être substantiel!

Le Luxembourg a la taille approximative de la Sarre, avec une densité de population largement inférieure; il pourrait héberger aisément 1,1 million d’habitants, et ainsi la question cruciale du financement de la Sécurité sociale (en particulier du régime des pensions par répartition) serait résolue, sans parler du désencombrement du trafic routier.

De quoi s’agit-il? L’Église catholique – par associations et institutions interposées – est le principal propriétaire foncier du pays. Force est de constater que non seulement la densité de la construction n’avance pas, mais que le lotissement de terrains constructibles ne progresse pas depuis des décennies.

À qui la faute? Le pays a besoin d’un nouveau démembrement cadastral (à l’instar de celui de Marie-Thérèse, 1766) établissant la propriété foncière afin d’en ouvrir la voie à une utilisation social(isé)e (« Sozialbindung des Eigentums »), à moins que le Syfel ne veuille provoquer une nouvelle Révolution «française» consistant dans l’expropriation pour cause d’utilité publique!

Jean Rhein

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