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Les enfants gâtés du Lux Film Fest !


Des élèves de l'école Batty-Weber (Limpertsberg) ont pu découvrir, hier matin, les coulisses du cinéma d'animation grâce à l'atelier intitulé «Polo», organisé par la Fabrique d'images pendant le Lux Film Fest. (Photo : P.C.)

Depuis toujours, le Lux Film Fest fait la place belle à son programme jeune public. Tour d’horizon d’une offre sans égale.

Projections, rencontres, ateliers, casting, séances scolaires, séances publiques, événements spéciaux, rencontres avec des professionnels… Les jeunes sont particulièrement choyés pendant le Luxembourg City Film Festival.

Les jeunes d’aujourd’hui sont le public de demain», lance la coordinatrice du programme jeunes du festival, Anne-Marie Krettels. Et elle ajoute : «C’est aujourd’hui qu’on doit les former à l’image, si on veut les avoir dans les salles de cinéma dans quelques années. D’autant que de nombreux enfants qui viennent à une séance du festival entrent pour la première fois dans une salle de cinéma.» Une position qui est loin d’être de la simple rhétorique.

Depuis sa naissance, le Lux Film Fest met les petits plats dans les grands pour attirer à lui les plus jeunes à travers une programmation pertinente et ciblée. À partir de 3, 5, 6, 8, 10, 12, 14, 15 ans… Chaque tranche d’âge a droit à son joli programme choisi aussi bien «pour sa qualité artistique que sa qualité pédagogique», résume la responsable. Et le jeune public le lui rend bien : près de 5 000 jeunes ont participé au festival l’an passé.

Avant la projection, dimanche après-midi, d’Avril et le monde truqué de Franck Ekinci et Christian Desmares, d’après l’univers graphique de Jacques Tardi (à partir de 8 ans), Viviane Thill, la responsable du département film du Centre national de l’audiovisuel et membre du comité artistique du festival, précisait : «Le festival propose pour les jeunes des films différents de ce qu’ils ont l’habitude de voir, c’est-à-dire des Disney ou des Pixar. On propose surtout des films européens, voire luxembourgeois, puisque, beaucoup l’ignorent, mais le cinéma d’animation est un milieu très important au Grand-Duché.»

Des images à déchiffrer

Hier matin, à 8 h 30, c’est la classe de Laura Hemmen, de l’école Batty-Weber (Luxembourg-Limpertsberg), qui profitait de l’atelier 2D cut-out intitulé «Polo» et animé par Aline Salvi, de la Fabrique d’images. Une participation de dernière minute, confirmée ce week-end. «Une de mes collègues est allée avec sa classe voir un film du festival et m’a dit que c’était super. J’ai demandé à y emmener ma classe aussi, mais c’était complet. À la place, les responsables m’ont proposé de participer à cet atelier. Quand je l’ai dit aux enfants ce matin, ils étaient ravis. Ils s’intéressent tous aux films et aux dessins animés, je trouve ça important qu’ils apprennent à déchiffrer un peu les images qu’ils voient», explique la maîtresse.

Pendant une heure, ses élèves de 8 à 10 ans ont pu regarder deux épisodes de la série animée Polo, feuilleter quelques livres dont la série est tirée, puis découvrir le fonctionnement du cut-out, technique d’animation image par image avec des papiers découpés, colorier leurs Polo et créer leurs propres marionnettes à l’image du personnage sans oublier de poser toutes les questions qui leur passaient par la tête aux organisateurs. Réaction brève mais on ne peut plus claire des enfants : «C’est cool!»

La moitié de cette édition 2016 est désormais derrière nous, il reste néanmoins 33 événements destinés aux jeunes dans la programmation. Les séances scolaires affichent normalement complet, mais il devrait rester des places pour les séances publiques, en commençant par le Crazy Cinématographe, aujourd’hui à 14 h 30. Elles valent franchement le détour, et pas que pour les enfants!

Pablo Chimienti

www.luxfilmfest.lu

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