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Festival de Cannes : le compte à rebours a commencé


Roman Polanski (Photo : Thibaut Demeyer)

La 70è édition du Festival de Cannes se termine sur une note mitigée à travers le film, hors compétition, de Roman Polanski « D’après une histoire vraie » avec Emmanuelle Seigner, Eva Green et Vincent Perez.

Ce film est l’adaptation du livre éponyme de Delphine de Vigan pour lequel, elle a obtenu le Prix Renaudot en 2015 et Prix Goncourt des lycéens la même année. Pour celles et ceux qui n’auraient pas lu ce bestseller, « D’après une histoire vraie » raconte la relation toxique entre une romancière à succès (Emmanuelle Seigner) en mal d’inspiration et Elle (Eva Green), une femme mystérieuse, une « amie qui vous veut du bien ».

C’est le réalisateur/scénariste Olivier Assayas qui a été choisi pour collaborer à l’écriture du scénario avec Roman Polanski. Deux talents et pourtant, l’œuvre est conventionnelle et le film semble interminable (il ne fait pourtant que 1h50). Mais Roman Polanski reste Roman Polanski et quoi qu’il fasse, il aura toujours des admirateurs.

Un palmarès casse-tête

A 24 heures du Palmarès 2017, la Croisette commence à être désertée. Au palais, on assiste à un ballet de micro trottoir à la recherche de pronostics sur la Palme d’or. La France penche vers « 120 battements par minute » de Robin Campillo alors que la presse internationale mise plutôt sur des œuvres plus pointues comme « Loveless » de Andrey Zvyagintsev ou « The Square » de Ruben Östlund.

Que des films présentés en début de compétition. Or, si on tient compte des statistiques, la Palme d’or a plus souvent été attribuée à des œuvres présentées vers la fin du festival. Revers de la médaille ou difficulté d’établir un Palmarès, les derniers films présentés ne sont pas exceptionnels sauf, peut-être, « In the fade » de Fatih Akin. Mais probablement trop conventionnel que pour obtenir une Palme d’or. Alors, il reste les outsiders, voire les improbables décriés lors de la vision de presse comme « Une femme douce » de Sergei Loznitsa. Un vrai casse-tête ce Palmarès 2017 !

Et encore, on ne vous a pas parlé des prix d’interprétation. Les uns sont tombés sous le charme et la puissance d’interprétation de Diane Krüger pour « In the Fade » de Fatih Hakin mais les autres, préfèrent lui attribuer, injustement, le prix de la pire actrice ! Dès lors, ce serait Maryana Spivak, l’actrice de « Loveless » qui en bénéficierait.

Du côté masculin, le choix est tout aussi compliqué. Vincent Lindon est « Rodin », il ne faut pas le lui enlever. Mais un second prix en l’espace de deux ans serait improbable…quoi que à Cannes, on peut s’attendre à tout. Joaquin Phoenix en homme de main dans le film « You were never really here » de Lynne Ramsay, pourrait aussi prétendre au prix même si le film fait partie des déceptions 2017.

Reste Louis Garrel, dans le rôle de Godard, qui ne démériterait pas. Mais, on a tendance à l’oublier, Masatoshi Nagase jouant le rôle d’un photographe devenu aveugle dans « Vers la lumière » de Naomi Kawase, que certains donnent gagnante à la récompense suprême. Et si le Jury décidait de récompenser l’ensemble des acteurs de « 120 battements par minute » ? Vous l’avez compris, on tourne en rond. Chacun à son Palmarès idéal en tête et la grande question du jour est de savoir ce que le Jury va choisir car seul son choix entrera dans l’histoire.

A Cannes, Thibaut Demeyer

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