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[Entretien] : C’est Karma, l’émergence d’une artiste luxembourgeoise


C'est Karma est surprise de sa rapide émergence : "Quand j'ai commencé, je n'avais pas prévu que ça allait avancer si rapidement." (Photo : droits réservés)

À peine 16 ans, mais un style musical déjà affirmé… C’est Karma est à l’affiche des «Congés annulés». L’occasion de découvrir la voix enchanteresse d’une artiste en construction, mais à la maturité certaine.

Avec son look androgyne, sa voix candide, sa guitare et du haut de ses 16 ans, Karma Catena a sorti en avril dernier son premier single, Gravity. Un morceau qui représente parfaitement le caractère intimiste de sa musique, qui a déjà plu au public du dernier Screaming Fields.

Elle enchantera la scène des Rotondes – en première partie de Fenne Lily – dès la semaine prochaine.

Vous avez remporté, en juillet, le prix de la « meilleure performance live » au Screaming Fields. Est-il facile d’émerger sur la scène luxembourgeoise?

C’est Karma : Je crois que les petits gestes, comme participer au Screaming Fields, permettent d’avancer un peu. Le Luxembourg est un pays assez petit, du coup, on peut très facilement jouer sur beaucoup de scènes. Les personnes sont connectées les unes aux autres. Il est, finalement, assez facile de construire un certain réseau, et, donc, d’être suivie par un public.

La semaine prochaine, ce sera seulement votre second concert – dans le cadre du festival « Congés annulés ». Comment appréhendez-vous la scène?

Il y a, bien sûr, toujours des choses que je pourrais améliorer. Mais comme je fais, aussi, du théâtre, j’ai un peu d’expérience dans le domaine. Je crois que j’ai plus de facilités à me produire sur scène que quelqu’un qui n’a jamais fait de théâtre ou de choses similaires.

Du coup, pourriez-vous me citer trois raisons de venir vous voir sur scène?

(Elle souffle) C’est une question difficile! Je dirais que ma musique plaît car elle est facile à écouter : ce n’est pas quelque chose de très lourd, au contraire, c’est très aérien… Et puis, je crois que ça fait du bien aux gens d’écouter ce genre de sons. Enfin, tout simplement, pour danser!

Vous parliez de légèreté… Quels sont les sujets que vous abordez le plus dans vos textes?

Je pense que les sujets qui m’inspirent sont les expériences que je fais dans la vie de tous les jours. Mais également les interactions humaines : cela m’a toujours intriguée. Quand j’écris des poèmes ou des textes, ce sont les éléments qui reviennent toujours. Je crois que comme je suis assez jeune, j’ai une autre perspective, différente, sur le quotidien, par rapport à quelqu’un qui a plus d’expérience.

Comment qualifieriez-vous votre musique. Et en outre, quelles sont vos influences?

En réalité, j’essaye toujours d’éviter de mettre des qualificatifs sur ma musique. Après, je dirais que c’est un mélange. J’ai beaucoup d’influences folk et indie pop. Mais c’est très difficile de mettre ma musique dans une case. Pour ce qui est des influences, les musiciens que j’écoute beaucoup en ces temps sont, par exemple, SoKo ou CocoRosie.

Votre musique est intimiste, et vous jouez exclusivement en guitare-chant sur scène. Pourquoi cette volonté?

En réalité, quand j’ai commencé, je n’avais pas prévu que ça allait avancer si rapidement. Du coup, sur scène, je n’ai pas encore pensé à utiliser d’autres instruments. J’écris toutes mes chansons en guitare-chant et c’est comme ça que mes textes et ma musique se marient le mieux. De plus, ça a quelque chose de très intime. Je trouve que c’est plus direct avec le public, à l’inverse d’arrangements avec beaucoup d’instruments.

D’ailleurs, vous écrivez en anglais. Pourquoi utiliser uniquement la langue de Shakespeare?

J’ai toujours écris en anglais. Et donc, logiquement, les textes de mes chansons le sont aussi. J’ai surtout l’impression que c’est la langue avec laquelle il m’est le plus facile de m’exprimer, de trouver mes mots… De plus, je trouve que lorsqu’on chante, l’anglais est plus mélodieux que l’allemand, par exemple.

Comment voyez-vous votre avenir musical?

Je ne veux pas trop me projeter dans le futur. Je ne voudrais pas être déçue! Pour l’instant, comme je suis toujours étudiante, je ne peux pas commencer une carrière à l’étranger. Alors, je prends les offres qui se présentent à moi et je vois ce qui se passe… Je vais me laisser surprendre et porter par ce qui vient.

Mathilde Ledroit

C’est Karma
En première partie de Fenne Lily.
Rotondes – Luxembourg.
Jeudi prochain à 20 h.
Dans le cadre des «Congés annulés».

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